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08 Janvier 2018

Yaa Gyasi : "L'esclavage continue d'avoir un impact génération après génération"

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À seulement 27 ans, l'Américaine Yaa Gyasi a réussi à s'imposer sur la scène littéraire mondiale avec son premier roman, No home (Calmann-Lévy pour l'édition française) comme la principale héritière de Toni Morrison. Désormais disponible au Livre de Poche, cet ouvrage à la fois magistral et sensible met en perspective des siècles de domination des populations noires depuis l'esclavage au Ghana au XVIIIe siècle jusqu'aux récentes émeutes raciales aux Etats-Unis à travers le destin de deux demi-soeurs et de leur descendance. L'auteure nous en dit quelques mots. 

C'est lors d'un voyage au Ghana où elle est née et qu'elle a quitté à l'âge de deux ans que Yaa Gyasi a senti germer le point de départ de ce qui allait devenir son premier roman, No home. Paru l'an dernier chez Calmann-Lévy, acclamé dans le monde entier et disponible aujourd'hui au Livre de Poche, l'ouvrage commence au XVIIIe siècle dans ce pays du Golfe de Guinée alors sous domination britannique. Au Fort de Cape Coast que l'auteur a récemment visité, de futurs esclaves dont de nombreuses femmes croupissent dans des cachots attendant d'être livrés au commerce triangulaire tandis que d'autres Ghanéennes vivent dans les étages après avoir été mariées à des soldats anglais. 

 

"Étudier cette idée que l'esclavage continue d'avoir un impact génération après génération"

 

"J'ai su presque immédiatement que je voulais écrire une histoire qui juxtaposerait la vie de deux femmes, l'une qui vivrait en haut en tant qu'épouse d'un soldat britannique, l'autre emprisonnée en bas dans les cachots", indique la jeune auteure. Elle ajoute avoir voulu à travers le destin de ces deux demi-soeurs, écrire un roman sur l'héritage de l'esclavage, "cette idée que l'esclavage continue d'avoir un impact génération après génération" jusqu'à nos jours où se termine le roman. 

 

Yaa Gyasi, à mi-chemin entre Toni Morrison et Gabriel Garcia Marquez

 

En résulte un récit plus qu'ambitieux d'ores-et-déjà comparé aux élans d'une Toni Morrison et que Yaa Gyasi elle-même inscrit dans la lignée du Gabriel Garcia Marquez de Cent ans de solitude pour le réalisme magique et la densité temporelle. Une magnifique référence pour commencer cette nouvelle année de lecture ! 

 

Noémie Sudre

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