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18 Février 2019
Hadia Decharrière présente son deuxième roman, "Arabe"
Après Grande section, la jeune romancière Hadia Decharrière revient en librairie avec son deuxième roman chez JC Lattès. Simplement intitulé Arabe, il raconte la journée d'une jeune Française se réveillant un matin sachant parfaitement parler cette langue qui lui était étrangère la veille. Avec Maya et son cheminement, on questionne notre rapport à notre identité et à l'identité tout court, aux différentes cultures, mais aussi la peur de l'autre ou au contraire l'émerveillement face à lui.
Après un premier roman remarqué où elle réexplorait trente ans plus tard, un moment de bascule de sa vie, Hadia Decharrière est de retour en libairie avec un ouvrage d'une finesse rare questionnant les arcanes de nos identités.
"Sabah-el-kheir", prononce un matin en se réveillant la jeune héroïne d'Arabe (JC Lattès). Ça sort tout seul, comme ça sans crier gare : Maya, Française de 28 ans, sait parler l'arabe. Une fois passée la sidération, l'inquiétude - non, elle n'est pas malade, tout va bien -, Maya se perd dans Paris, dans une virée à la rencontre de ce nouveau soi-même. La force du texte d'Hadia Decharrière, elle-même née de parents syriens, comprenant l'arabe mais ne le parlant pas, résulte de l'émerveillement du personnage plus que de sa peur.
Le pouvoir d'un tout petit mot, très chargé dans l'inconscient collectif
Mettant de côté toutes considérations d'ordre social ou politique et se concentrant sur une unité de temps très limitée, ce roman aussi vif dans sa forme que dense dans le miroir qu'il tend ainsi que le point de vue du personnage, permet d'aborder très simplement les nombreux questionnements liés à ce tout petit mot, "arabe", tellement "chargé aujourd'hui dans l'inconscient collectif" comme le dit à notre micro la romancière.
Vidéo réalisée et montée par Noémie Sudre
Cadrage : Yves Czerczuk