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22 Février 2016
Umberto Eco en 5 dates clés
Le sémiologue et romancier italien Umberto Eco s’est éteint ce vendredi 19 février à l’âge de 84 ans. Redécouvrez l’un des plus grands hommes de lettres contemporains à travers cinq dates clés de sa vie faite d’érudition mais aussi de plaisirs divers. Par N.S
5 janvier 1932 : Une enfance au maquis
Umberto Eco naît à Alessandria dans le Piémont italien dans une famille de la petite bourgeoisie. Son enfance sera rythmée par la guerre. Il confiera même qu’"entre 11 ans et 13 ans, (il a) appris à éviter les balles".
1954 : Thèse et débuts dans la presse
A l’issue d’études supérieures de philosophie et d’esthétique à Turin, il soutient une thèse sur l’esthétique chez Thomas d’Aquin qui sera publiée en 1956. Suivent quelques années d’enseignement pendant lesquelles il commence aussi sa carrière dans la presse (à la chaîne publique la RAI puis plus tard dans la presse écrite : The Times Literary Supplement et L’Espresso). Il en gardera durablement un point de vue critique affûté sur les médias de masse et les nouvelles formes de communication.
1971 : Le pape de la sémiotique
Il fonde Versus, revue internationale des études sémiotiques et débute l’enseignement à la faculté de lettres et de philosophie de Bologne où il tient la chaire dédiée à cette discipline à partir de 1975. La sémiotique devient pour lui l’outil indispensable à la lecture de notre monde puisqu’elle articule réflexion et pratique littéraire, culture savante et populaire. Une étude qu’il mènera dans bien des ouvrages comme La Guerre du faux (Grasset, 1985) ou encore Les Limites de l’interprétation (Grasset, 1992).
1980 : Un roman culte
Umberto Eco est surtout connu de tous en tant que romancier alors qu’il n’en a publié "que" sept. Et ceci grâce au Nom de la Rose, devenu un best-seller dès sa parution en 1980 et encore popularisé par l’adaptation au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986 avec Sean Connery et Christian Slater. Il mêlera encore une fois l’ésotérisme, l’humour et l’enquête policière dans Le Pendule de Foucault en 1988, qui connaîtra lui aussi un succès planétaire.
2015 : Le complot comme thème romanesque
Fasciné de tout temps par les théories du complot, il utilise cette thématique dans son dernier roman paru en mai 2015, Numéro zéro dans lequel il met en scène une poignée de journalistes ratés qui rejoignent la direction d’un journal censé être un objet de chantage auprès de politiques. Il présentait récemment son tout dernier né dans un reportage de "La Grande Librairie". Où l’on apprend notamment qu’il possédait quelques 30 000 livres dans son appartement milanais. Certains même, anciens, étaient entreposés dans une pièce à une température constante nécessaire à leur bonne conservation.
Source : Le Monde.fr