Que penser de notre République depuis le 11 janvier 2015 ? Dans Le Sens de la République (Grasset) l’historien spécialiste de l’immigration Patrick Weil répond à toutes les questions que l’on se pose sur les notions bousculées d’identité nationale, de laïcité ou encore de religieux… Un livre à la fois didactique et politique et pour une fois résolument optimiste.
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23 Juin 2015
5 livres pour comprendre la France post 11 janvier 2015
L'économiste Bernard Maris a perdu la vie dans l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Pour lui rendre encore une fois hommage, il faut lire cet ouvrage posthume où il s'attarde sur la question de la dette et dédouaner tous les Français de leur responsabilité dans les dossiers sensibles du pays. Non, vous n'êtes pas coupables du déclin de la France, du chômage et du racisme, nous dit-il ! Avant de tomber sous les balles des terroristes, celui que ses collègues surnommaient Oncle Bernard en vertu de son pseudonyme se sentait "plein d’optimisme pour la France" et songeait "qu’un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire". Une bien belle leçon.
Décidément, des livres positifs à ce sujet, il en existe ! C'est sous la plume de Laurent Joffrin cette fois que l'on retrouve l'espoir d'en finir avec la décadence qui semble coller à la peau de notre pays depuis des années. Ecrit dans la tourmente de fin janvier 2015, cet essai rassemble et mobilise dans "une tâche urgente que les oracles de la déprime empêchent d'accomplir". Loin du défaitisme encore une fois...
Des voix qui n'ont pas voulu "être Charlie" après le 11 janvier, il y en a eu. L'essayiste Caroline Fourest a choisi de les décrypter pour rétablir la ligne de démarcation entre droit au blasphème et incitation à la haine, entre rire du terrorisme et rire avec les terroristes. Un essai choc et pédagogique.
Cyporan Petitjean-Cerf enseigne les lettres depuis douze ans dans un lycée du Val-de-Marne. Autant dire qu'elle a été vivement confrontée aux réactions des jeunes suite aux attaques de janvier. Elle a même vécu le drame de très près puisque le 8 janvier, Amedy Coulibaly abandonne dans sa fuite sa voiture à quelques encablures du collège entraînant ainsi le bouclage du quartier. Au lendemain des événements, elle recueille les sensations de ses élèves sur des feuilles volantes anonymes. De quoi illustrer ce qu'elle considère être la vraie mixité en vertu de la disparité des opinions sans le filtre des médias ou des adultes. Un témoignage saisissant.