10 commandements trash de la vie de nageur

Plutôt discret dans les médias avant sa retraite en 2013, le nageur Amaury Leveaux, donne de la voix dans Sexe, drogue et natation, son autobiographie disponible chez Fayard ce 22 avril. Où il retrace son parcours tout en dévoilant les dessous d’un monde pas si propre que ça...

Sous le chlore la crasse ! Retraité des bassins depuis 2013 et "pas fâché" d’avoir mis un terme à sa carrière, l’un des nageurs les plus discrets de l’équipe de France, Amaury Leveaux, a décidé de faire son come-back en librairie. Et quel come-back ! Dans Sexe, drogue et natation (Fayard) (un titre pour le moins explicite), le petit gars des quartiers défavorisés de Belfort et ancien coéquipier de Frédérick Bousquet et Alain Bernard (entre autres) raconte les rivalités, les coups bas, les folles soirées où le sexe, le fric et la coke s’invitent en guise de réconfort après l’entraînement. De ces lignes chocs, nous avons tiré les dix préceptes décadents d’une vie de nageur professionnel.

1 -  Nageur tu seras, beaucoup tu t’emmerderas : "Il faut bien le dire : quand on est nageur, on a tendance à s’emmerder un peu. Et même beaucoup…" (p.39)

 
2- La tasse, jamais tu ne boiras : "Pendant nos trois heures d’entraînement, nous urinons entre cinq et six fois, ce qui n’a rien d’étonnant, quand on sait que nous avalons plus d’un litre d’eau. (…) Et on se doute bien qu’il n’est pas question d’ingurgiter l’eau de la piscine." (p.42)
 
3- A ta propre gourde tu te désaltèreras : "La seule règle à respecter, c’est de ne pas boire dans la gourde du voisin. (…) Ce serait dommage d’être accusé de dopage pour avoir bu dans la gourde d’un autre nageur qui aurait pris des produits interdits." (p.42)
 
4- Les filles de joie tu côtoieras : "Le plus simple était de faire un détour par la 'rue des prostituées'. (…) Après avoir choisi une fille il s’est approché d’elle, l’a embrassé et s’est laissé conduire par la main. Elle l’a entraîné dans un local à poubelles, suivie par une meute de types éméchés, indifférente à nos rires appuyés. L’endroit était sordide." (p.80)
 
5- Le pétage de plombs tu connaîtras : "(…) quand on a pris goût à une certaine qualité de service, on devient intraitable face au moindre laisser-aller. J’ai décroché le téléphone, convoqué la femme de chambre et je l’ai pourrie, comme jamais de ma vie je n’avais parlé à quelqu’un. (…) Des clients comme moi je suppose qu’elle devait en croiser tous les jours. Quand je suis redescendu au bar de l’hôtel, je ne me sentais pas très à l’aise dans mes baskets." (p.96)
 
6- A la poudre blanche tu goûteras : "Certains d’entre nous ne crachent pas sur un petit rail de temps en temps. Pour d’autres, ce n’est plus un rail, c’est carrément une autoroute couverte de poudre blanche sur laquelle ils glissent à vitesse grand C, comme Cocaïne. C’est cool, la coke. C’est fun. C’est tendance." (p.105)
 
7- Au système, soumis tu seras : "L’Equipe et la Fédération française de natation partagent des intérêts communs. Si elles le veulent, elles possèdent le droit de vie et de mort sur un athlète. Avant chaque olympiade, la Fédération dresse la liste des nageurs sur lesquels elle souhaite voir porter le travail de médiatisation." (p. 115).
 
8- De ta célébrité tu profiteras : "Sur nos pages Facebook, nous recevions chaque jour une quantité incroyable de photos explicites, accompagnés de messages on ne peut plus directs (…) C’était une véritable farandole de seins, de fesses et de sexes, offerts en direct et sans filtre par des Londoniennes désoeuvrées qui rêvaient de profiter de la présence d’athlètes jeunes, musclés et disponibles pour passer un bon moment." (p.140).
 
9 – Ton entraîneur tu honoreras : "Je serrais les dents et je vomissais après quelques longueurs en attendant la fin de la matinée. De manière générale, avec Philippe (Lucas, ndlr), il était rare qu’un entraînement se termine sans que j’aie vomi en raison de l’effort fourni." (p. 155)
 
10- Les icônes de ta discipline tu aimeras : "Parmi les nageuses, il en est une qui a beaucoup compté pour moi. Tout le monde la connaît. (…) Elle s’appelle Laure Manaudou. Il s’est passé quelque chose entre Laure et moi. Quelque chose d’étrange et d’impalpable, puisque nous n’avons jamais consommé notre relation. Mais quelque chose de fort et d’inoubliable." (p.171)
 

N.S