22 Octobre 2018
Début 2017, comme beaucoup d'entre nous, Émilie de Turckheim regarde entre impuissance, colère et culpabilité, des centaines de migrants s'entasser aux marges de Paris dans des campements insalubres. C'est alors qu'elle décide de proposer à ses enfants et son conjoint d'accueillir quelqu'un. Reza, un jeune homme de 21 ans ayant échappé au pire dans son périple entre l'Afghanistan et la France, s'installe alors chez eux pour un an. Le Prince à la petite tasse (Calmann-Lévy) est la chronique quotidienne de cette année bouleversante à bien des égards.
En accueillant un jeune réfugié chez elle pendant un an, Émilie de Turckheim avait déjà fait un geste certain. Encore fallait-il qu'elle fasse un livre de cette année vécue avec Reza, jeune Afghan de 21 ans, arrivé en France, comme beaucoup, après un long et dangereux périple et quelques mois passés en Norvège.
Tous les détails de cette année bouleversante sont consignés dans Le Prince à la petite tasse (Calmann-Lévy) pour rendre hommage à cette vie tout sauf miniscule : la confrontation des existences, des langues, les souvenirs, les jeux et au final les apprentissages de part et d'autre, l'échange en somme et beaucoup de poésie. Cette expérience "nous a renvoyé de façon très vive ce que c'est de vivre dans un pays en paix", affirme la romancière. Pour nous, l'un des livres essentiels de cette rentrée littéraire.
Vidéo réalisée par Noémie Sudre
Cadrage : Justine Philippon et Noémie Sudre
Montage : Noémie Sudre