Reconnu comme l’un des plus grands auteurs du XXe siècle, l’Albanais Ismail Kadaré entretient depuis quarante ans un lien fort avec la France et particulièrement Paris. Notamment parce qu’il y a posé ses bagages a plusieurs reprises à partir des années 70 quand il tourna le dos au régime de son pays.
Ismail Kadaré décrit sa "liaison" avec Paris
Vivant aujourd’hui entre les deux latitudes albanaise et française, il publiera ce 18 janvier chez Fayard un recueil de textes décrivant ses Matinées au café Rostand, face au jardin du Luxembourg, où il a tant de fois noirci des pages. Ce lien avec la Ville Lumière, l’auteur le qualifie de "liaison", comme cette passion qu’on entretient avec l’être aimé, parfois en cachette de quelqu’un, ici d’un pays natal. Il y relate d’abord vingt ans sous la chape du régime communiste puis d’autres années plus libérées au fil de textes évoquant tour à tour Tirana, Moscou, l’Académie française, les figures littéraires d’importance dans sa vie ou encore les promenades parisiennes.
Un auteur de renommée mondiale
Né en 1936 à Gjirokastër au sud de l’Albanie, Kadaré a publié l’essentiel de son œuvre à l’étranger et aux éditions Fayard en France. On lui doit des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale comme Le Général de l’armée morte en 1963 ou encore Les Tambours de la pluie en 1970. Il a reçu de nombreux prix prestigieux comme le Man Booker International Prize et a plusieurs fois été pressenti pour le prix Nobel de littérature.
N.S