Dans la série "Puisque c'est Noël, que tout le monde il est beau et il est gentil, je lis des horreurs..." ce thriller n'est vraiment pas mal !
Une femme qui semble avoir perdu ses repères et les pédales, se raconte, avec plein de trous dans son emploi du temps, lorsqu'elle sombre dans des sortes de crises de narcolepsie. Ce qui est troublant, autant pour elle que pour son lecteur c'est qu'à son réveil il y a souvent des morts autour d'elle.
Elle s'enfuit, se refait une nouvelle identité pour une nouvelle vie, mais toujours ces crises recommencent, même symptômes et même effets.
Ce récit de Pierre Lemaitre pourrait n'être qu'un bon polar avec une intrigue aguicheuse et alléchante. Mais plus elle avance cette intrigue, plus les petits caillous semés par ce grand Poucet commencent à constituer un chemin vers la vérité et le cheminement est assez machiavélique !
Deux narrateurs qui se partagent la même histoire, une femme, un homme, et ils se rejoignent dans les troisième et quatrième parties, chacun ayant ses atouts et ses propres machinations pour avoir l'ascendant sur l'autre.
Se lit d'une traite, avec la gorge qui se noue, et la jubilation d'un dénouement magistral ! Et non il n'y a pas de faute d'orthographe dans le titre, c'est bien une robe de marié sans "e", mais il faudra attendre le dernier chapitre pour connaître le fin mot de l'histoire. Enfin, l'oeil de la couverture de cette édition est extrêmement bien trouvé pour illustrer cette machination.
L'année 2013 aura été pour moi l'année de la découverte de cet auteur si magistral, qui a été couronné du Goncourt pour son premier roman qui n'était pas un policier. Et pourtant il excellait depuis des années dans ce registre ! Je savais en refermant "Au revoir, là-haut" que je plongerai avec plaisir dans ses polars, pour voir...
j'ai vu et j'y retournerai avec plaisir !
