Vous êtes ici

Rien ne s'oppose à la nuit

Onglets livre

Partager via Facebook
Partager via Twitter
Partager via Pinterest
Imprimer la page

à voir

Delphine de Vigan : "La mise en danger des personnages des Loyautés est typiquement de notre époque"

Lire et écrire avec Sarah Vaughan

Lire et écrire avec R. J. Ellory

Rentrée littéraire : Jón Kalman Stefánsson présente "Lumière d'été, puis vient la nuit"

Rentrée littéraire : présentation de "La Chienne" de Pilar Quintana

Rentrée littéraire : présentation de "Sublime Royaume" de Yaa Gyasi

Rentrée littéraire : Ottessa Moshfegh présente "Nostalgie d'un autre monde"

Les habitudes de lecture et d'écriture de Tommy Wieringa

Joshua Cohen présente "David King s'occupe de tout"

Rencontre avec Benedict Wells autour de "La Fin de la solitude"

A lire aussi

18 Février 2019

Un peu plus d’un an après Les Loyautés , Delphine de Vigan reviendra en librairie le 6 mars prochain avec Les Gratitudes (JC Lattès) explorant...

07 Novembre 2017

Après l’incroyable succès de son dernier roman, D’après une histoire vraie (JC Lattès), ayant reçu le prix Renaudot en 2015 et dont l...
Emile : une nouvelle appli pour découvrir Paris à travers la littérature française

28 Septembre 2016

Paris a de tous temps nourri l’imagination des plus grands écrivains français. Découvrez ou redécouvrez désormais à travers la littérature...

Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
La parentèle est au rendez-vous de la rentrée littéraire. Le thème est universel, le sujet littéraire et j'ai souhaité découvrir consécutivement trois romans qui lui sont dédiés. J'ai déjà parlé des Souvenirs de David Foenkinos et de La Confusion des peines de Laurence Tardieu, voici Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Le premier est le plus léger, le deuxième le plus grave, celui-ci le plus lourd. Moins par sa pagination (quoique : 437 pages...) que par les antécédents familiaux qu'il remue : de lourds antécédents ! Lucile la mère de l'auteur s'est suicidée en 2008 à soixante et un ans à l'issue d'une vie marquée par une maladie psychiatrique. Sa fille veut comprendre, enquête et écrit sa biographie. Le livre la transcrit, accompagnée de réflexions sur les difficultés de l'entreprise et la crainte des réactions de celles et ceux de la famille qui ont témoigné, attendant le filage du matériau livré. Ainsi, la démarche emprunte au parcours de Lionel Duroy écrivant Le Chagrin (Julliard 2010) ; souhaitons à Delphine de Vigan qu'elle n'ait pas à écrire l'équivalent de Colères (Julliard 2011) consignant le désastre créé par le premier livre. L'exploration remonte aux grands-parents et dévoile les drames qui ont marqué leur descendance : une fratrie de huit enfants sans compter un enfant adopté pour remplacer (sic) - sexe pour sexe âge pour âge, l'un d'entre eux mort accidentellement à six ans, deux autres morts accidentels en sus, un dernier enfant trisomique, une vie de bohème, un père vindicatif et destructeur, des soupçons d'inceste, une vague de suicides (enfants et neveux)... La narratrice, Delphine de Vigan, exprime la sérénité retrouvée à l'issue de son difficile récit mené avec énergie, précision et élégance. Sera-t-elle durable ? Sera-t-elle partagée ? Qu'en garderont ses enfants - arrière-petits-enfants du couple fondateur ? Voilà un livre attachant pour ses lecteurs, potentiellement explosif pour ses comparses ! Ah, une remarque encore qu'induit le récit. Il se déroule de l'immédiat après-guerre (naissance des aînés dont Lucile) à aujourd'hui, le temps de l'écriture. Le phénomène n'est pas souligné mais saute aux yeux : celui de la déliquescence de la famille. Chacun en pensera ce bon lui semble, après avoir trouvé là un éclatant témoignage in vivo qui n'est pas le moindre attrait du livre
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Lucile. Jamais l'auteur n'appelle Lucile "maman". Delphine de Vigan nous raconte l'histoire de sa mêre dans un récit plein de retenu et d'une sobriété déconcertante. L'histoire familiale se déroule sous nos yeux, avec ses bonheurs, ses malheurs, ses non-dits et ses secrets, on pense que l'on a déjà lu des dizaines d'histoires semblables, qu'écrire sur sa mêre est banal, courant...certes, c'est vrai. Mais c'est vrai aussi que Delphine de Vigan a du talent, le talent de nous serrer le coeur avec des mots simples. Le talent de nous raconter sans nous apitoyer. Le talent de nous expliquer sans jamais le dire pourquoi le mot maman n'apparait jamais dans ce récit.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Les romans de Delphine de Vigan sont de véritables œuvres dont la puissance vous submerge inévitablement. La force de son écriture nous envahit d'émotions diverses, passant du rire aux larmes, de l'effarement à l'admiration. Rien ne s'oppose à la nuit est bien plus qu'un témoignage bouleversant, il retranscrit la vie de chacun de nous, exprimant la naïveté infantile s'évaporant au fil des années pour laisser place à une vérité poignante et parfois douloureuse. Delphine de Vigan décrit merveilleusement l'originalité de son livre en précisant qu'elle n'écrit pas sur sa mère, comme de nombreux auteurs l'ayant précédée. Non, elle écrit sa mère. Un être incroyable, magique dont on n'arrive pas a savoir si c'est de la magie noire ou blanche. Et c'est toute la complexité de ce livre, qui nous met face à une personnalité décomposée, torturée, dévastée et dont les actes sont souvent choquants tout en nous poussant à aimer cette femme, à la pleurer sur son suicide inévitable. Le résumé à lui seul, sur la quatrième de couverture, nous prépare à toute la poésie et la tristesse de l'histoire de Lucile De Vigan, une enfant pure ayant sombrée dans la noirceur. "Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence." Un livre truffé d'antithèse, d'oppositions reflétant l'ambiguïté de la protagoniste, dont cette citation, tirée de la dernière lettre de Lucile avant son suicide, est exemplaire: "Je préfère mourir vivante."
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
D. de Vigan s'attèle donc au roman familial vu par le prisme de sa mère : c'est réussi, loin d'être larmoyant, au contraire, elle sait faire alterner les passages vifs avec d'autres beaucoup plus mélancoliques, des passages durs et violents avec d'autres plus légers et anecdotiques. Son livre n'est pas pesant et pourtant, dedans, il y a du lourd : les secrets de famille, les révélations ou les suspicions des uns et des autres, les antagonismes, les rapprochements, ... "Car les années qui ont suivi ne peuvent se raconter sans les mots drame, alcool, folie, suicide, qui composent notre lexique familial au même titre que les mots fête, grand écart et ski nautique." (p.179) L'auteure intervient également dans son récit pour écrire ses doutes quant à la réussite de son projet d'écriture, pour dire qu'elle craint le regard des autres membres de sa famille, ses oncles et tantes, sa sœur qui tous ont le leur propre et pourraient s'étonner voire s'offusquer de sa manière de voir et d'écrire les événements. Elle se place presque plus en tant que fille de Lucile qu'en tant qu'écrivain, ses interrogations se croisent, car ces deux points de vue font partie d'elle-même. Elle se réconforte en entendant l'une de ses tantes lui dire qu'elle lira avec plaisir "sa" Lucile, et en engrangeant le soutien indéfectible de sa sœur. Du contenu du livre, je ne vous en dirai pas plus, parce que ce serait enlever un des ressorts de lecture et parce qu'il est totalement inrésumable (je doute, là, à l'instant même où je l'écris de la réalité de ce mot "inrésumable", mais bon, au moins, il est "parlant"). Par contre, je peux vous dire que j'ai été totalement absorbé par ce livre (437 pages que je n'ai pas vu passer, c'est suffisamment rare pour moi pour que je le souligne), pas pour le côté voyeur, parce que Delphine de Vigan l'évite très habilement mais pour la construction physique et psychique de sa mère, pour la progression de Lucile, plus forte et incroyable que certains personnages fictionnels (c'est ici, que je me dois de placer intelligemment l'adage : "la réalité dépasse la fiction.") Très bien écrit et totalement maîtrisé ce roman (roman et non récit puisqu'il est forcément subjectif, déformé, vu par les yeux de l'auteure). Delphine de Vigan a une plume alerte, travaillée qui retient son lecteur. J'avais déjà eu la même sensation avec No et moi : j'avais bien aimé, même si je trouvais les deux jeunes filles peu crédibles. A la lumière de ce livre et de la vie de Lucile, je m'aperçois qu'elles ne l'étaient peut-être pas tant que cela.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Ah que c'est agréable, après quelques lectures décevantes, de découvrir un merveilleux roman, une lecture enthousiasmante. J'ai adoré ce roman qui est admirablement bien écrit. Il se lit très facilement, l'écriture est fluide et le rythme soutenu. A aucun moment on ne s'ennuie. Les personnages y sont extrêmement bien décrits et on s'y attache fatalement. On y découvre la vie de Lucile, cette femme dont l'enfance a été parsemée de drames et dont la vie d'adulte n'a pas été des plus joyeuses non plus, atteinte d'une très grave maladie. Et c'est sa propre fille, victime indirecte de cette maladie qui nous raconte sa mère, sa vie, ses joies et ses peines, avec des mots très touchants même si parfois très durs. Bref, ce roman m'a fait passer un très agréable moment de lecture et Delphine de Vigan n'a pas volé tous les louanges qui lui ont été faits.
Portrait de Anonyme
Anonyme
1/5
23 Décembre 2021
Publié sur
vraiment déçu,analyse d'une vie peu conventionnelle,très particulière,inceste,suicide ,vraiment pas à lire si l'on n'est pas en grande forme,grande déception....
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Dans ce roman, l'auteur retrace le portrait de sa mère qui vient de mourir. Jolie fille réservée, Lucile était originaire d'une famille nombreuse marquée par de nombreuses tragédies et de lourdes failles. L'une d'entre elles, la plus grave, semble avoir pesé sur la vie de Lucile et être à l'origine de sa dérive dans les troubles d'une pathologie mentale. Partagée entre son désir de rendre hommage à cette femme qu'elle aimait profondément et la peur de trahir sa mémoire par sa plume, en passant à côté de la vérité, Delphine de Vigan revient continuellement au cours de son récit sur son statut d'écrivain et l'angoisse qui en découle : " En attendant je pèse chaque mot, je ne cesse de revenir en arrière, je corrige, je précise, je nuance, je jette " ou encore " Je ne peux ignorer combien le livre que je suis en train d'écrire me perturbe. L'agitation de mon sommeil en est la preuve tangible ". En écrivant la biographie de sa mère, l'auteur tente en vain de retrouver l'origine de la souffrance qui semble avoir perturbé la vie de celle-ci, de percer le secret de son âme. " Un matin, je me suis levée et j'ai pensé qu'il fallait que j'écrive, dussé-je m'attacher à ma chaise, et que je continue de chercher, même dans la certitude de ne jamais trouver de réponse. " Cette difficulté à retracer toute la vérité, difficulté et incertitude sans cesse soulignées par ces sortes de parenthèses d'écrivain rendent le récit d'autant plus sincère et attachant, d'autant plus nuancé et plus proche de la réalité toujours multiple. " Telles que j'écris ces phrases, telles que je les juxtapose, je donne à voir ma vérité. Elle n'appartient qu'à moi " confiera l'écrivain. Préparez-vous donc à sortir vos mouchoirs, car l'écriture de Delphine de Vigan émeut le cœur de ses lecteurs. Son livre apparaît comme une ultime tentative de communiquer avec sa mère défunte et c'est en l'occurrence la touchante sincérité de cet élan, sans cesse remis en question, et qu'elle décrit elle-même comme " hésitant et inabouti " qui achève de troubler le lecteur. Un très beau roman. http://lirepourguerir.com
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
une très belle histoire racontée tout en finesse par l 'auteur. Cette histoire touche et reste prenante tout au long du récit.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Un livre qui vous met le coeur a vif!! beaucoup d interrogations sur sa propre histoire, L ecriture est magnifique et fluide, un bon moment de lecture
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
malgré le thème abordé , ce livre est magnifique .que de souffrances physiques et psychiques mais l'écriture emporte ces divers évènements bien tristes
Portrait de David
David
5/5
03 Avril 2015
Publié sur
Voici une lecture magnifique mais qui me laisse meurtrie, à bout de souffle. Delphine de Vigan a souhaité, avec ce livre, raconté sa mère qui s'est suicidé en 2008, alors qu'elle n'avait que soixante et un ans. L'auteur a beaucoup hésité avant de se lancer dans ce projet : tiraillée entre le besoin d'écrire sur sa mère et la peur de s'exposer et d'exposer sa famille aux yeux de tous. Finalement, deux ans après la disparition de Lucile, Delphine entreprend ce travail : interroge les membres de sa famille, recherche des photos, des documents, écoute les bandes-sons enregistrées par son grand-père Georges... Ce livre est le résultat de ses pérégrinations. Entre fiction (à travers ce qu'elle a appris, ses souvenirs, Delphine de Vigan nous raconte sa mère mais aussi ses relations avec elle) et les confidences sur toute la genèse de cet ouvrage. C'est un livre magnifique et poignant mais sans pathos. Delphine ne cherche pas à faire pleurer, elle nous offre une partie de sa vie. Au départ, je me suis interrogée sur le fait que l'auteur veuille écrire sur sa mère. En fait non, pas sur le fait qu'elle est besoin d'écrire mais plutôt sur le fait de publier cet ouvrage. Je comprends très bien qu'elle est voulu écrire (moi-même quand j'ai un trop-plein d'émotions, quand une chose me tombe dessus, me transformant ou transformant ma vie, j'ai besoin d'écrire) mais pourquoi livrer cet écrit à tous ? Et puis finalement, au fil du texte, du chemin parcouru, j'ai compris... Tout au long de cette lecture, j'ai songé à ma famille, mon histoire, les drames qui ont jalonnés les chemins de vie des membres de ma famille. Au-delà d'être un livre sur une femme, une famille, c'est un texte qui interroge, qui fait réfléchir aussi. Ce n'est pas un livre distrayant, mais c'est un livre qui nous parle. Par moment certains passages sont difficile, dérangeant mais nécessaire pour comprendre qui était Lucile. Je me suis sentie, un peu, comme la confidente de l'auteur, comme si j'étais une privilégiée. Avec beaucoup de talent, de justesse, de pudeur finalement et de poésie, Delphine de Vigan nous offre un texte d'une grande maturité, qui m'a laissé à bout de souffle, comme abîmée. Les émotions m'ont envahi, j'ai pleuré (en ce moment, je suis particulièrement émotive) et, j'ai souvent repensé à ce qu'avait dit l'auteur sur ce livre, quand j'avais eu l'occasion d'assister à une conférence qu'elle donnait à Cassis lors du Printemps du livre, fin avril. Je vous invite vraiment à découvrir ce texte magnifique et dont vous ne sortirez pas indemne. C'est un livre qui change, qui transforme.
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
L'auteur perd sa mère et lui rend hommage en racontant sa vie... Une première partie fascinante... Un peu de lenteur ensuite mais la fin est très émouvante... Si Delphine de Vigan se pose encore la question de savoir si elle devait écrire ce livre la réponse est oui... Sa mère est fière d'elle j'en suis sure....