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Rien ne s'oppose à la nuit

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Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
La parentèle est au rendez-vous de la rentrée littéraire. Le thème est universel, le sujet littéraire et j'ai souhaité découvrir consécutivement trois romans qui lui sont dédiés. J'ai déjà parlé des Souvenirs de David Foenkinos et de La Confusion des peines de Laurence Tardieu, voici Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Le premier est le plus léger, le deuxième le plus grave, celui-ci le plus lourd. Moins par sa pagination (quoique : 437 pages...) que par les antécédents familiaux qu'il remue : de lourds antécédents ! Lucile la mère de l'auteur s'est suicidée en 2008 à soixante et un ans à l'issue d'une vie marquée par une maladie psychiatrique. Sa fille veut comprendre, enquête et écrit sa biographie. Le livre la transcrit, accompagnée de réflexions sur les difficultés de l'entreprise et la crainte des réactions de celles et ceux de la famille qui ont témoigné, attendant le filage du matériau livré. Ainsi, la démarche emprunte au parcours de Lionel Duroy écrivant Le Chagrin (Julliard 2010) ; souhaitons à Delphine de Vigan qu'elle n'ait pas à écrire l'équivalent de Colères (Julliard 2011) consignant le désastre créé par le premier livre. L'exploration remonte aux grands-parents et dévoile les drames qui ont marqué leur descendance : une fratrie de huit enfants sans compter un enfant adopté pour remplacer (sic) - sexe pour sexe âge pour âge, l'un d'entre eux mort accidentellement à six ans, deux autres morts accidentels en sus, un dernier enfant trisomique, une vie de bohème, un père vindicatif et destructeur, des soupçons d'inceste, une vague de suicides (enfants et neveux)... La narratrice, Delphine de Vigan, exprime la sérénité retrouvée à l'issue de son difficile récit mené avec énergie, précision et élégance. Sera-t-elle durable ? Sera-t-elle partagée ? Qu'en garderont ses enfants - arrière-petits-enfants du couple fondateur ? Voilà un livre attachant pour ses lecteurs, potentiellement explosif pour ses comparses ! Ah, une remarque encore qu'induit le récit. Il se déroule de l'immédiat après-guerre (naissance des aînés dont Lucile) à aujourd'hui, le temps de l'écriture. Le phénomène n'est pas souligné mais saute aux yeux : celui de la déliquescence de la famille. Chacun en pensera ce bon lui semble, après avoir trouvé là un éclatant témoignage in vivo qui n'est pas le moindre attrait du livre
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Lucile. Jamais l'auteur n'appelle Lucile "maman". Delphine de Vigan nous raconte l'histoire de sa mêre dans un récit plein de retenu et d'une sobriété déconcertante. L'histoire familiale se déroule sous nos yeux, avec ses bonheurs, ses malheurs, ses non-dits et ses secrets, on pense que l'on a déjà lu des dizaines d'histoires semblables, qu'écrire sur sa mêre est banal, courant...certes, c'est vrai. Mais c'est vrai aussi que Delphine de Vigan a du talent, le talent de nous serrer le coeur avec des mots simples. Le talent de nous raconter sans nous apitoyer. Le talent de nous expliquer sans jamais le dire pourquoi le mot maman n'apparait jamais dans ce récit.
Portrait de Jostein.S
Jostein.S
4/5
03 Avril 2015
Publié sur
J'ai choisi de lire ce livre pour plusieurs raisons. Premièrement, j'apprécie l'auteur pour sa sensibilité et son écriture réaliste. Ensuite, ce roman possède une couverture accrocheuse, une photo de famille qui présente un très joli profil de Lucile, la mère de l'auteur. Ce visage, ce demi-sourire amorcent parfaitement toute l'ambiguïté du personnage. Cette apparence de présence-absence, de sourire triste, de profondeur et de légèreté. Puis, le titre est magnifiquement choisi, une phrase de Osez Joséphine d'Alain Baschung qui illustre l'impossibilité d'empêcher quelqu'un de tomber dans la nuit. Certes, avec une telle histoire de famille, il est inévitable d'émouvoir et de passionner le lecteur. Mais, j'ai particulièrement aimé l'insertion des chapitres sur le rôle de l'écrivain. Delphine de Vigan répète souvent ne pas vouloir romancer, fausser les témoignages. Elle veille particulièrement à rester fidèle à la mémoire. C'est donc avec un grand respect et une affection particulière qu'elle nous retrace les vies mouvementées de sa mère. " Je n'avais que des morceaux épars et le fait même de les ordonner constituait déjà une fiction." Difficile d'imaginer autant de drames, évident de comprendre le basculement de l'âme. Comment peut-on faire face à tant de souffrance? Et pourtant, le courage de Lucile, qui va jusqu'à reprendre des études à près de cinquante ans est admirable. L'auteur apporte un témoignage sur cette maladie de bipolarité, de bouffées délirantes. Elle évoque Gérard Garouste qui parle aussi de cette maladie dont il est atteint ( voir ma chronique L'intranquille : Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou) dans une autobiographie très émouvante et lucide. Il me semble que l'auteur a atteint son objectif. " Car c'est exactement ça : je voudrais rendre compte du tumulte, mais aussi de la douceur." C'est un très beau roman, une performance d'auteur. C'est toutefois un récit difficile et sombre (lié au récit mais aucunement au style) qui peut dérouter certaines personnes sensibles. Il vaut mieux ne pas avoir le blues quand on aborde ce genre de roman.
Portrait de Jostein.S
Jostein.S
4/5
03 Avril 2015
Publié sur
J'ai choisi de lire ce livre pour plusieurs raisons. Premièrement, j'apprécie l'auteur pour sa sensibilité et son écriture réaliste. Ensuite, ce roman possède une couverture accrocheuse, une photo de famille qui présente un très joli profil de Lucile, la mère de l'auteur. Ce visage, ce demi-sourire amorcent parfaitement toute l'ambiguïté du personnage. Cette apparence de présence-absence, de sourire triste, de profondeur et de légèreté. Puis, le titre est magnifiquement choisi, une phrase de Osez Joséphine d'Alain Baschung qui illustre l'impossibilité d'empêcher quelqu'un de tomber dans la nuit. Certes, avec une telle histoire de famille, il est inévitable d'émouvoir et de passionner le lecteur. Mais, j'ai particulièrement aimé l'insertion des chapitres sur le rôle de l'écrivain. Delphine de Vigan répète souvent ne pas vouloir romancer, fausser les témoignages. Elle veille particulièrement à rester fidèle à la mémoire. C'est donc avec un grand respect et une affection particulière qu'elle nous retrace les vies mouvementées de sa mère. " Je n'avais que des morceaux épars et le fait même de les ordonner constituait déjà une fiction." Difficile d'imaginer autant de drames, évident de comprendre le basculement de l'âme. Comment peut-on faire face à tant de souffrance? Et pourtant, le courage de Lucile, qui va jusqu'à reprendre des études à près de cinquante ans est admirable. L'auteur apporte un témoignage sur cette maladie de bipolarité, de bouffées délirantes. Elle évoque Gérard Garouste qui parle aussi de cette maladie dont il est atteint ( voir ma chronique L'intranquille : Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou) dans une autobiographie très émouvante et lucide. Il me semble que l'auteur a atteint son objectif. " Car c'est exactement ça : je voudrais rendre compte du tumulte, mais aussi de la douceur." C'est un très beau roman, une performance d'auteur. C'est toutefois un récit difficile et sombre (lié au récit mais aucunement au style) qui peut dérouter certaines personnes sensibles. Il vaut mieux ne pas avoir le blues quand on aborde ce genre de roman.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Quand j'ai commencé ce livre, je l'ai lu jusqu'à la dernière page en une journée. Dans ce nouveau livre, Delphine de Vigan nous parle de sa mère Lucile. Un livre dont j'ai porté l'histoire durant plusieurs jours. Lucile, la mère Delphine de Vigan s'est suicidée à l'âge de soixante et un an, en 2008. La nécessité d'écrire sur sa mère s'est imposée d'elle-même. Un sujet " casse-gueule " comme le dit l'auteure. Car écrire sur soi, sur sa famille, c'est s'exposer publiquement. Même si deux de ses précédents romans était basés sur son expérience personnelle, ici, elle écrit ouvertement. En toute sobriété et tout en sensibilité. Pour écrire sur sa mère, elle a passé des heures à écouter son oncle, ses tantes, à récolter leurs souvenirs et leurs témoignages. Elle déroule la vie de Lucile en commençant par celle de ses grands-parents. Lucile née en 1946 était la troisième enfant d'une fratrie de neuf enfants. Une famille avec ses moments de bonheur et ses drames. Lucile sera marquée à tout jamais par la mort accidentelle d'un de ses frères, puis le suicide de deux autres. Lucile, la belle Lucile, une enfant renfermée puis une adolescente qui cherchera la liberté. Fuir ses parents pour accéder à l'indépendance. Des parents dont les attitudes surtout celles du père seront sujet à bien des questionnements. Et puis, la maladie qui se déclare. Une maladie mentale qui la fait commettre des actes insensés. Elle sera internée, suivie en hôpital psychiatrique. Delphine de Vigan explore la mémoire familiale, cherche à comprendre si la maladie couvait déjà en Lucile. Sans pathos, Delphine de Vigan nous livre la vie de Lucile et la sienne. Comment elle s'est retrouvée adolescente à devoir anticiper les rechutes de sa mère. A gérer le quotidien. Puis adulte, à être aux aguets. En parallèle, elle raconte la genèse de ce livre, la peur de s'y mettre ou de fausser l'image de sa mère. L'histoire d'une famille avec des drames, des sujets douloureux, sensibles. Ce livre m'a fait penser à ma propre famille, aux kyrielles de suicides, de maladies et de non-dits. A ce lourd héritage que l'on porte malgré soi et aux questions qui nous effleurent quand on regarde ses enfants. Le terme de coup de cœur ne peut pas s'employer, ce serait un euphémisme. Un livre tout simplement magnifique. Sobre, sensible et tout en pudeur. J'ai vibré, j'ai été émue, j'ai pleuré... Delphine de Vigan rend à sa mère le plus bel hommage qu'il existe. Les amateurs de Bashung reconnaitront dans le titre des paroles extraites de la chanson "Osez, Joséphine."
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Rien ne s'oppose à la nuit. Un coup de coeur littéraire. Un des meilleurs romans que j'ai lu depuis longtemps. J'ai tout aimé dans ce livre. En fait, je crois que je l'ai aimé dès que je l'ai sorti de l'enveloppe et que je l'ai tenu dans mes mains. Ca peut paraître ridicule mais il se trouve que j'ai entendu quelques interviews de Delphine de Vigan ; notamment à La Grande Librairie (le jeudi soir sur France 5) ; et je me doutais que ce livre avait quelque chose en plus. D'autant plus que les avis qui sortaient au fur et à mesure que des blogueurs le lisait étaient tellement enthousiastes ! Bref, quoiqu'il en soit, j'aimais déjà ce livre. Alors quand j'ai vu son format (entre le poche et le grand format), la couverture toute douce et surtout la magnifique photographie de Lucile pour illustrer le livre, je me suis que je voulais vraiment l'aimer ! Ca fait beaucoup de pression pour un livre. Je l'avais placé très haut dans mon opinion, aussi il avait plutôt intérêt à la hauteur. Résultat ? Il est encore plus haut que ce que je pensais. Pour raconter brièvement l'histoire : un jour de janvier 2008, Lucile, la mère de Delphine de Vigan, se suicide. Un besoin d'écrire s'ensuivra quelques mois plus tard et elle s'est rendue compte qu'elle ne pouvait écrire que sur sa mère. J'ai tout aimé dans ce livre. Tout. Le phrasé de Delphine de Vigan, les paragraphes (parfois longs, parfois très courts), les récits de l'enfance de sa mère et le cheminement pour écrire ce livre. Car plus qu'un roman biographique, Delphine de Vigan écrit sur le travail d'écriture. Ecrire sur une personne de sa famille (encore plus sa mère), c'est fouiller dans le passé, gratter la couche de ce que l'on veut montrer pour découvrir ce que l'on veut cacher. C'est aussi accepter de souffrir physiquement : ne plus dormir, faire des cauchemars, se fâcher, pleurer... Et il faut dire que l'histoire de Lucile (et parallèlement, celle de l'auteur et de sa soeur) n'a pas été facile. Il a fallu braver des tabous pour écrire certaines choses indissibles. Une mère reste une mère, envers et contre tout. Ce roman nous le démontre. Il nous montre aussi que la maladie peut détruire, peut prendre le dessus sur une personne, la mettre en danger, la faire se révolter. Cela pourrait être un roman dur. A vrai dire, j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Mais ce que je retiens surtout, c'est la pudeur et la tendresse que transmet Delphine de Vigan pour évoquer sa mère. Sa culpabilité de n'avoir pas pu empêcher le suicide. Vous l'aurez compris, ce livre est un coup de coeur énorme. Il est beau à tous points de vue. Le genre de livre qu'on aimerait ne pas avoir lu pour le découvrir. Je pourrais en dire beaucoup plus : les relations entre les personnages (les parents de Lucile, ses frères et soeurs, la mort qui a sévi plusieurs fois, etc.) mais j'ai écris cette chronique à chaud et je n'ai retranscris que les émotions qu'il m'a procuré. Je vous le conseille mille fois ! Et petite note au passage : je vais suivre avec attention les prix dans lesquels il est nommé en croisant les doigts pour qu'il soit récompensé plusieurs fois !
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
"Et puis, comme des dizaines d'auteurs avant moi, j'ai essayé d'écrire ma mère". Tout a déjà été dit sur cette œuvre : la mère, la folie, le suicide, et le superbe style de Delphine de Vigan, si fluide. A force d'en entendre parler, de l'entendre loué, lorsque j'ai finalement eu le livre entre les mains j'étais bizarrement habitée par l'impression diffuse et confuse de l'avoir un peu déjà lu. Je venais vers lui parce qu'on m'avait offert de le lire, comme une évidence, le livre projeté entre mes mains plus que proposé tant le geste, amical et brusque à la fois, disait plus que la voix la certitude qu'on avait que j'allais aimer, que je devais partager à mon tour l'histoire de cette famille, cette expérience d'écriture et de lecture. Je suis pourtant entrée dans ces pages un peu méfiante et insoumise, pour beaucoup parce que le bruit autour de ces mots sur les maux les rendait assourdissants. Puis j'ai fait le choix d'ôter la première couverture, la photographie de la mère, pour ne plus sentir glisser mon imaginaire-lecteur sur ce cliché sublime et mystérieux de la femme dont on allait me dire l'histoire. L'auteur annonçait un roman nacré de souvenirs, les médias glosaient depuis la sortie de l'œuvre sur son statut de biographie pour les uns, fiction pour les autres; je suivais l'auteur, le seul choix toujours, et je masquais temporairement la personne de Lucile et ce profil en noir et blanc pour mieux réussir à suivre les pas de Lucile, personnage haut en couleurs et douleurs. Et finalement quel voyage ! Un voyage en trois temps, dont le premier, consacré à l'enfance de Lucile et à la présentation progressive des nombreux membres de cette grande famille m'a moins captivée j'avoue que les deux suivants, ceux consacrés à la folie puis à la renaissance (aux renaissances) de Lucile. Quant aux chapitres que l'auteur consacre à la genèse de son projet, à ses difficultés, à sa souffrance d'auteur comme de fille, ils sont d'une grande sincérité, d'une grande limpidité à nous dire fort simplement comme il fut loin d'être évident et simple de -re-contruire l'histoire de cette fratrie cabossée. "Je pensais rester maître à bord (...) pouvoir manipuler le matériau à ma guise" mais le lien entre l'histoire des siens et la fiction qu'elle devient, se tord et se distend de lui-même. Et faute de réussir à s'affranchir des faits, la création d'une fiction se compose malgré l'auteur sans qu'on puisse mesurer la distance réelle ou supposée séparant les faits-vrais des autres. Alors écrire "sa vérité" mais écrire quand même, comme pour se prouver que "rien ne s'oppose à la nuit" comme l'a chanté Bashung et que "personne ne peut empêcher un suicide" comme le dit à voix haute le fils de l'auteur alors qu'il fait ses devoirs sur une nouvelle de Daudet. Et de là, revenir à sa vie et laisser s'en aller Lucile, comme elle l'a souhaité, elle qui a choisi de "mourir vivante". Une œuvre d'une grande intensité. Le roman figure dans la seconde sélection pour le prix Goncourt 2011 (mise à jour: le roman est éliminé le 25 octobre de la troisième sélection du Goncourt. Est également sorti des sélections du Fémina, Médicis et Renaudot. A cependant obtenu le prix du Roman Fnac 2011 et surtout connaît un immense succès auprès des lecteurs qui n'ont pas attendu la distribution des prix lttéraires: plus de 100 000 exemplaires ont déjà été vendus).
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Époustouflant Faut-il avoir autant souffert pour aussi bien écrire ?
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine De Vigan est une petite merveille. Ce roman est émouvant, vibrant, prenant. On y suit la vie de Lucile, mère de l'auteure, de son enfance jusqu'à sa mort faisant partie d'une fratrie meurtrie. On découvre les fêlures et la bipolarité de Lucile et on comprend vite que malgré l'aspect parfait de la vie familiale que donnent Liane et Georges (parents de Lucile) , de lourds secrets vont avoir de graves conséquences sur leur descendance... C'est le récit de la tragédie d'une famille en apparence lisse et soudée mais où plusieurs drames et faits vont diluer dans les veines de chacun de ses membres le poison du mal-être et de la fragilité. Certains succomberont à ce mal terrible en choisissant le suicide, d'autres s'égareront dans la drogue ou s'enfermeront dans le monde inaccessible de la démence et de la bipolarité. Cette plongée dans la vie de Lucile est entrecoupée par les états d'âmes de Delphine De Vigan, étayés par des faits lui ayant été racontés par différents protagonistes (soeur, tante, amis....) et qui permettent de mieux comprendre la personnalité de Lucile. Certains moments du livre sont plus difficiles que d'autres entre autres l'adolescence de l'auteure et de sa soeur Manon mais le récit ne tombe jamais dans le patho...et c'est cela la grande force de ce roman ainsi que sa fluidité et son écriture accessible à tous et sa sincérité. Enfin, un mot sur la photo de couverture du livre qui nous révéle dans les dernières lignes que c'est Lucile (même si on s'en doute) et que j'ai eu de cesse de regarder pendant toute ma lecture : elle est tout simplement magnifique!
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Une magnifique et dure lecture... Tout a été dit sur ce livre, toutes les critiques le portent haut et loin... Et Delphine de Vigan mérite ces louanges : son écriture est pudique, aimante et tellement réelle. Ce n'est pas une autobiographie c'est bien plus... Et c'est une touchante réussite !!!!
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
C'est la destinée de tout à chacun de connaître le deuil d'un être proche, d'en souffrir et d'essayer d' en survivre. Pour certains, le sauvetage passe par l'écriture et pour une minorité cela devient de la littérature, une œuvre universelle qui fait vibrer les émotions de tout lecteur. C'est que fit Delphine de Vigan pour sa mère qu'elle trouva suicidée à son domicile : " Sans doute avais-je envie de rendre un hommage à Lucile, de lui offrir un cercueil de papier -car de tous, il me semble que ce sont les plus beaux- et un destin de personnage... " La romancière a écrit un très beau roman sensible et pudique quoique très intime dans lequel elle " écrit sa mère " ( et non sur sa mère, nuance de taille). Il ne s'agit nullement d'une biographie mais bien d'un roman vivant. Le titre " rien ne s'oppose à la nuit ", extrait d'une chanson de Bashung, lui permet d'illustrer la cassure, le mal de vivre de sa mère. Elle s'attache à raconter depuis l'enfance la vie de Lucile, d'essayer d' en comprendre les zones d'ombres et d'en raconter les bonheurs et les malheurs. Pour cela, elle a consulté sa famille, fait appel à la mémoire de chacun, compulsé tout écrit ou bandes audio pouvant lui permettre de cerner les personnages de cette histoire familiale. La force du livre réside dans son architecture, car elle y a mêlé les chapitres romancés où nous nous attachons aux personnages et les chapitres où elle raconte sa quête, ses difficultés à écrire ce livre, le tout dans une langue fluide de grande qualité. A l'issue de la 1ère partie du roman, j'ai attendu de poursuivre ma lecture afin de le garder plus longtemps en moi, de ne pas le finir trop vite, de rester dans son " ambiance ", d'avoir le temps de me remémorer ce que je venais de lire. En un mot, je vous recommande ce très beau livre.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Comment décrire ce livre? Impossible après une simple lecture. Ce ivre mérite méditation, et introspection. Delphine de Vigan nous raconte ici l'histoire de sa mère. Sa vie, un drame, que dis-je, des drames familiales en série... Une histoire dure. Ou plutôt une vie dure. On peut se demander comment l'auteur a réussi à écrire de telles choses, et surtout, pourquoi. Mais une fois la question posée, la réponse s'impose à nous: pour survivre. Il fallait qu'elle continue à vivre malgré tout ce qu'elle savait ou avait appris sur sa mère. Il fallait aussi qu'elle se débarrasse de son vécu. La petite fille, puis la jeune fille qu'elle nous présente dans son roman, cette autre elle, qui vit avec sa mère et subit ses crises durant toute sa vie a bien évolué. Le recul pris par DdV est absolument incroyable, mais parfois, elle se permet des moments d'intimité avec le lecteur. Elle se confie, se perd dans ses pensées et s'amuse de ses recherches, tout en en faisant profiter le lecteur. Sans ces moments, qui semblent parfois tomber avant une révélation et qui deviennent, à certain moments, agaçants, se révèlent finalement être des bouffées d'air. Sans elles, le roman ne serait pas supportable. Il faut le dire, ce roman est bouleversant, provocant, impudique au possible et absolument perturbant. A prendre avec des pincettes, mais s'en passer serait une grande perte.