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Préface de Cromwell

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Chasto
3.50
06 Mars 2017
Publié sur
Pièce hors cadre d'un romantisme vieillissant. Cour royale, intrigues courtisanes en rupture de traditions d'écriture et de rimes. Jeux de scènes à découvrir par ces pages demeurées injouées de .....

Avis des lecteurs

 
3/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
23 Décembre 2021
Publié sur
La préface de Cromwel a été un élément marquant dans la réflexion sur le théâtre. Elle a été une révolution tant sur le plan de l'étude du genre que sur les règles en elles mêmes. Victor Hugo appelle à abolir les règles des trois unités (temps, lieu, intrigue) si chères à Aristote et aux tragédiens antiques, bibliques ou classiques. L'action peut se dérouler au delà des 24 heures. Elle peut être partout et l'intrigue ne se concentre pas sur une seule action. On peut insérer d'autres intrigues mineures permettant une meilleure compréhension des faits et gestes des personnages. Si l'abolition des règles soulève une querelle de clocher sans précédent, le basculement du théâtre vers un autre genre: le drame romantique n'est pas non plus du goût de tout le monde. Ici, ce nouveau genre entraîne vers une autre réflexion sur la société et sur le monde qui a irrémédiablement changé avec la Révolution puis la Terreur. Dans la tragédie antique et classique, l'homme est victime du Fatum. Il n'est ni bon ni mauvais. Sa seule faute est de trop croire en lui et de ce fait, ses "dires" et ses "faires" l'entraînent définitivement vers la démesure, l'hubris, crime impardonnable. Rajoutant à celà, la colère des dieux et le tour est joué. La "deus ex machina" est lancée, le héros est broyé. Dans le drame romantique, Dieu n'est plus dans la course (Nietzche y est pour quelque chose). L'homme n'est plus poursuivi par une transcendance qui le dépasse mais par ses propres choix. Le drame romantique dit: l'homme-dieu a été décapité, instituez vous même votre idée de l'Histoire et assumez. Les héros comme Ruy Blas, Hernani, Kordian vont se charger de la besogne. Ce sont des êtres paradoxaux. Ils sont purs et immondes à la fois, droits et assassins comme Kordian. Leur paradoxe transforme leur vie en complexités métaphysiques et leurs actes en Destin. La scène dans le drame romantique peut être le monde et l'Histoire devient le nouveau fatum de ces personnages au prise avec elle car somme toute nous assistons avec le régicide au crépuscule des idoles. L'aube d'un nouvel ère commence. Après tout, si le bonheur est une idée neuve en Europe, pourquoi pas l'Histoire? D'autant plus que l'Histoire érigée en science, n'est que de date récente...Victor Hugo a révolutionné le théâtre mais a aussi contribué à changer la vision de l'homme et le libère en quelque sorte de la fatalité mais non de lui même bien sûr. Question et problématique qui selon moi sont toujours modernes.