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Pas son genre

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sld09
3.24
27 Juin 2017
Publié sur
J'ai passé un bon moment avec ce roman qui fait réfléchir autant qu'il distrait.Comme dans le film de Lucas Belvaux, François, le héros et narrateur, m'a très souvent agacée à force d'analyser et de t.....
Linelo
3.24
23 Mars 2017
Publié sur
Je suis tombée par hasard sur l'adaptation cinéma de ce livre pendant les vacances et, malgré une réalisation qui manquait un peu de dynamisme (bien que portée par la pétillante Emilie Duquenne), j'ai.....
coco8466
3.24
26 Février 2017
Publié sur
Le narrateur, prof de philo, vivant à Paris est muté sur Arras dans le Pas de Calais, où il rencontre une jolie coiffeuse. Il nous raconte sa liaison avec une personne qui a des goûts très loin des si...
2
Publié sur

Avis des lecteurs

 
3/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Philippe Vilain revendique l'écriture du moi - Philippe Forest dirait Une littérature dédiée à l'expérience -, et le genre psychologique. J'ai beaucoup apprécié son avant-dernier "roman" - la vie est un roman, Confession d'un timide (Grasset - 2010). Voici le dernier, une grande réussite, une source de coups de cœur pour les lecteurs qui découvriraient cet écrivain talentueux. Il pose une intrigue qui unit deux personnages aux antipodes de la comédie sociale : lui, le narrateur à la première personne, bourgeoisie parisienne, agrégé de philosophie, jeune professeur de lycée en avant-poste de carrière universitaire ; elle, Jennifer, bimbo artésienne de vingt cinq ans, coiffeuse, adepte de l'horoscope, des magazines people et de Guillaume Musso. Bref, pas son genre ! Ils se rencontrent à Arras où il est muté, où elle est employée du salon de coiffure mode du chef-lieu du Pas-de-Calais, Friselis - de la valeur ajoutée d'un littéraire dans la désignation boutiquière ! Philippe Vilain dote son personnage masculin d'une singulière qualité que le premier chapitre développe : " En amour, [...] je ne me suis jamais résolu à m'engager, [...] par indécision aussi, parce que je sens que m'engager ne me satisferait pas plus que de ne pas m'engager, et que rien ne me paraît plus absurde que de choisir entre une insatisfaction et une autre. " Le roman est le récit de cette valse-hésitation amoureuse, de la conquête à une chute renversante (à moins qu'elle ne soit tragique !). Le ton est grinçant souvent drôle, sur le mode, comme je l'ai dit, de la comédie. L'analyse psychologique et les circonvolutions amoureuses sont rapportées au travers d'une écriture enveloppante dont on s'attend à ce qu'elle débouche sur un temps du subjonctif. Réfléchissant à cette chronique, m'est venu à l'esprit le nom de François Mauriac maître du genre : oser le rapprochement ou friser le blasphème ? J'en étais là de mon indécision quand je lus que Philippe Vilain a reçu le Prix François Mauriac de l'Académie Française pour un roman précédent (Paris l'après-midi, Grasset - 2006)... Bimbo, euh je veux dire bingo : Pas son Genre est un roman mauriacien, avec tout ce que cela exprime de finesse, d'ironie et de cruauté. Conclusion raccord avec tout le bien que je pense de ce livre pénétrant et malicieux.
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
22 Décembre 2021
Publié sur
L'amour, toujours l'amour... Une histoire d'amour, celle d'un professeur de philo et d'une coiffeuse, parfaitement racontée par Philippe Vilain. L'amour sortira t-il gagnant de cette lutte des classes ? D'un côté ce prof de philo parigo, François, cultivé, lecteur de Kafka et de Dostoievski. De l'autre Jennifer, coiffeuse au salon de coiffure le "Friselis", lectrice de Marc Lévy et de Guillaume Musso. Il lui fait des lectures, le soir au lit. "Le diable au corps" de Radiguet. Lui : "Dès les premiers mots, je fus captivé." Elle : elle déteste ce François du roman, "ce type dont elle ne prononça pas le prénom". Lui : il refuse de s'engager en amour. Il en fait presque sa philosophie. Elle : divorcée, un enfant ne croit plus trop au prince charmant. Lui : il théorise tout, sur tout. Elle : elle croit à son horoscope. Alors, une histoire sans lendemain ? Et pourtant, et pourtant... Ce thème de l'amour pris au piège des différences sociales n'est pas nouveau. Balzac a déjà beaucoup, beaucoup donné dans le genre. Mais Philippe Vilain s'en sort bien avec son écriture "analytique". Un bon roman, aux apparences légères mais souvent lourd de sens.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
François, agrégé de philosophie, considère l'irrésolution en amour comme une zone de confort lui préservant à la fois sa liberté et son bonheur d'une part, et l'impossibilité de subir "un basculement irréversible vers la réclusion" d'autre part. Parisien dans l'âme et de cœur, il se voit nommé dans un lycée d'Arras où, à son humble avis, "la lenteur prime". Au delà des clichés persistants sur cette région (que voulez vous, Le pas de Calais, (mon chez moi) est devenu un département mythique depuis un certain film...) François y ressent "la nostalgie des déracinés", mais y trouve un équilibre de vie. Ayant besoin de compagnie féminine, "d'une distraction de l'esprit" comme il le dit si bien, il jette son dévolu sur Jennifer, coiffeuse de son état, de nature réservée, mais d'une apparence exubérante. Ainsi, une drôle de liaison se noue entre ces deux êtres que tout sépare. Lorsqu'il est près d'elle, François éprouve du mépris pour celle qui n'a pas fait d'études et ne fait pas partie de son milieu: "je ne partageais rien avec elle, et je m'ennuyais en sa compagnie. Bien souvent je n'avais rien à lui dire. La philosophie nourrissait mon existence quand les magazines people dévoraient la sienne". Pourtant, il suffit que Jennifer s'éloigne quelques jours ou semble indifférente pour qu'il ressente le besoin d'être aux côtés de son "Eva Longoria Berckoise". Petit à petit, il se demande si finalement les sentiments qu'il ressent pour elle ne sont pas de l'amour, et si la vie qu'il s'est choisi jusque là est bien la bonne. Très bien écrit, Philippe Vilain raconte à la première personne les émois amoureux d'un homme très sûr de lui au début, irrésolu en amour et fier de l'être, mais qui devient complètement déboussolé à la fin. L'auteur a eu l'intelligence de créer une Jennifer assez pragmatique, sympathique, et non pas alourdie par le poids des clichés dus à sa profession. Au fur et à mesure du récit, le lecteur vient à se demander qui est finalement le plus intelligent des deux, et surtout se rend compte que, en filigrane, Philippe Vilain fustige le racisme de classe, le conformisme de ceux qui, sous prétexte qu'ils ont fait des études brillantes, se permettent d'ignorer superbement les autres ou de les juger. En conclusion, ce roman est un conte moderne dont la fin laisse à réfléchir, et fait du narrateur un personnage digne d'une fable de La Fontaine. Un vrai divertissement.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Lutte des classes. Souffrance pour l'un, égoïsme pour l'autre.
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
22 Décembre 2021
Publié sur
François, professeur de philosophie, tombe amoureux de Jenifer, coiffeuse. J'utilise le terme de tomber amoureux, mais est-ce vraiment de cela qu'il s'agit ? L'auteur décortique ce sentiment complexe qui les fait se rapprocher l'un de l'autre. La caractéristique principale de François semble être l'idécision, la passivité, en même temps qu'un refus de laisser la vie décider pour lui. A force de ne pas prendre soi-même les devants ni de se laisser aller, ce personnage s'applique à une immobilité stérile. Le style est riche. C'est une histoire assez banale, assez terre-à-terre, mais racontée avec beaucoup de questionnements, comme quelque chose d'extraordinaire, de jamais vécu par personne. Un roman intéressant, non pas sur l'amour donc, mais sur les différences, la difficulté de vivre "l'intrusion" de l'autre en même temps que le manque de sa présence. Cependant, sans dévoiler la fin, j'aurais aimé que les événements fassent évoluer le personnage, car son histoire sonne finalement comme l'une de ces expériences dont on croit qu'elles nous changent mais dont on ne tire en fait rien ; et j'aurais aussi aimé que les personnages se dévoilent plus. Je conseille néanmoins ce livre car il est très agréable à lire et de bonne qualité littéraire.
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Cette histoire d'amour entre un jeune prof de philo qui ne se prend pas pour rien et une petite coiffeuse d'Arras prenommee Jennifer est assez intéressante. Il y a une progression dans l approche de ce personnage féminin assez bien faite, à travers le regard de ce prétentieux jeune philosophe... Celle qu' il croyait mépriser, comme il meprisait l amour en général, va être finalement celle qui l initie paradoxalement à la vérité des sentiments, pour lui donner une leçon magistrale. Le livre n est pas long, on ne le lâche pas.... Je trouvais au départ l idée un peu cliché, la petite coiffeuse semble caricaturale, mais c est parce qu'elle est vue par ce narrateur qui va en découvrir finalement la force et la profondeur. J'ai trouvé que la situation avait déjà été traitée plusieurs fois, on pense à "Pomme" et à "la Dentelière" de Pascal Lainé, ou à "Une femme de ménage" de Christian Oster... Et je ne pense pas que ce roman-là soit particulièrement mieux écrit que les précédents, dont les auteurs me semblent plus talentueux... Mais on passe plutôt un bon moment: celui qui donne la leçon n est pas celui auquel on pensait... et on est bien content qu' il soit puni, car il le méritait bien. Bravo Jennifer, et vivent les coiffeuses!
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
23 Décembre 2021
Publié sur
L'auteur possède une plume sans complaisance pour nous décrire les états d'âme de son héros François. Il n'en fait pas un personnage que l'on peut aimer, je pense surtout aux femmes. Ce type de personne existe réellement, il me semble. François, professeur de philosophie évolue dans une sphère essentiellement parisienne, bourgeoise. Il a toujours voulu en sortir mais il n'a jamais su comment faire. Jenifer lui en offre la possibilité car elle n'appartient pas à son milieu, à son rang, si l'on peut dire. La relation entretenue a permis à François de grandir. François est un homme très indécis, mais pas professionnellement. Il cherche une femme mais aucune ne semble être celle qu'il lui faut car il a peur de passer à côté d'une autre. Il ne veut pas renoncer à ses rêves, à son indépendance. Lorsqu'il n'a plus prise sur les situations, il a une situation de manque par rapport à ses relations amoureuses. Bien que Jenifer ne soit pas son genre, il décide de la séduire. Il est charmé pas sa timidité mais lui trouve un trop grand nombre de défauts. Philippe Vilain a une sacrée plume pour décrire les travers des uns et des autres. Un peu masochiste tout de même envers Jenifer même si François n'est pas logé à une très bonne enseigne qui est dépeint comme un homme qui se cherche constamment des excuses, qui est envieux des autres hommes qui trouvent la femme de leur vie. Il les idéalise beaucoup et vraiment trop, donc il semble qu'il ne trouvera jamais celle qu'il lui faut. François éprouve-t-il des sentiments pour les femmes ? Non, jamais. Elles passent dans sa vie, qu'elles soient de son milieu ou pas. Philippe Vilain, dans ses mots, oscille entre des phrases positives et négatives pour décrire ce personnage désinvolte, indécis, rebelle, rêveur mais avec du caractère qui ne se remet pas en cause. François préfère accomplir des choses que de passer à côté car s'il doit le regretter, il ne regrettera pas de ne pas l'avoir fait. Mais souvent les phrases sont trop longues et cet homme nous ennuie profondément. Nous constatons également le clivage entre Parisien et le reste de la France, soit le Provincial, là, sous les traits d'une femme, coiffeuse, mère célibataire, divorcée, sans culture, qui vit dans un appartement, si l'on peut dire sordide. Le Parisien a beaucoup à apprendre de ces Provinciaux qu'il regarde avec dédain, qu'il juge inférieurs à lui. François s'en rendra compte en définitive en nous racontant cette histoire, dont il se souvient surtout la fin et ce qu'elle lui apporte au niveau humain, pour son caractère qui doit s'affirmer et pour les décisions qu'il doit prendre concernant sa vie privée. Jenifer n'est absolument pas une gourde, comme on pourrait le croire. Elle a eu une vie sentimentale qui ne lui a rien apporté, certes, mais elle garde toutes ses blessures pour elle. Elle cherche le grand amour mais se rend très vite compte que ce professeur ne lui apporte rien. Pourtant, elle tente de lui démontrer qu'ils peuvent envisager une vie ensemble, par quelques mots, quelques phrases. La non implication de François, autre que sexuellement et encore, son détachement compulsif, vont lui faire prendre une grande décision. J'aurais aimé en savoir plus sur elle, ce qui lui arrive en définitive. Jennifer est fine, cette liaison a pu lui apporter essentiellement au point de vue intellectuel même si les échanges sont, semble-t-il, à sens unique. Un évènement lui fera encore plus prendre conscience de la disparité des milieux et que François ne s'implique absolument pas. Jenifer ne veut pas se laisser faire par qui que ce soit. Il lui a démontré qu'elle pouvait prétendre à autre chose dans la vie, sans renier son fils à qui elle tient plus que tout au monde. Lorsque l'amour n'est pas réciproque, celui-ci est voué à l'échec, même si l'on sait que dans une relation, l'un s'implique plus que l'autre, l'un aime plus que l'autre ou pas au même moment. Il y a toujours quelqu'un qui en pâtit, qui, à terme, en souffre. Ce roman est très court et suffisant pour décrire l'histoire de François et ses états d'âme. Je n'en garderai toutefois pas un souvenir impérissable.