Qui n'a jamais rêvé de partir loin de l'agitation urbaine et se retirer pour vivre isolé dans la nature ? David Lefèvre a franchi le pas et, pour ce faire, a choisi la belle île de Chiloé, au Chili.
C'est grâce à un ami qui lui parle de sa cabane sur une île chilienne que David Lefèvre trouve son Eden. Le lieu de sa retraite. Une cabane somme toute assez grande mais plutôt vétuste : une de ses occupations sera de la retaper pour la rendre tout à fait habitable et saine. De plus que l'installation d'une serre pour les légumes. Une vie en autarcie, propice à la contemplation et à la réflexion sur la vie, la condition humaine, les sociétés occidentales contemporaines, etc.
A la lecture de ce livre, impossible de ne pas faire le parallèle avec le dernier livre de Sylvain Tesson, sorti en 2011, Dans les forêts de Sibérie. Un parcours quasi identique avec, peut-être, une approche plus humble chez David Lefèvre.
Le récit s'inscrit autour de trois axes principaux : la vie quotidienne de l'auteur-explorateur, la découverte et la description de la nature environnante et les réflexions philosophiques qui découlent de ce type d'expérience. Ce sont d'ailleurs ces dernières que j'ai le plus apprécié et, rien que pour elles, je vous recommande largement cette lecture.
Un carnet de photographies agrémentent le récit et permettent de mettre de visualiser le lieu et de mieux s'en imprégner.
Par ce livre, c'est également une maison d'édition que j'ai pu découvrir ; Transboréal ; qui, je cite, " veut promouvoir le travail d'auteurs, d'illustrateurs et de photographes ayant fait preuve d'abnégation et de courage lors d'études ou de voyages au long court marqués par une réelle connivence avec le milieu humaine ou le monde naturel" .