Donato Carrisi a l'art et la manière d'amener son lecteur où il veut. Et ça, c'est du grand art car je me suis faite avoir, il faut bien le dire. Je m'interrogeais toujours pour savoir qui était cet homme qui se transformait en tuant ses victimes. Je me suis bien évidemment tromper. Je m'interrogeais également pour savoir qui était cet homme qui le poursuivait. Je me suis trompée également car nous n'avons pas son identité. Je pensais que c'était au départ le mari de Sandra.
Le roman est divisé en plusieurs parties qui alternent. On commence 5 jours avant le dénouement final et aussi un an avant. Et ces deux parties ne nous laissent aucun moyen de rester sur notre faim. C'est très bien vu, même si le lecteur connaît ça. Mais on ne peut faire aucun reproche à l'auteur car tout est très bien combiné et chaque partie amène l'autre et donc le dénouement final. On assiste en définitive à deux traques, celle du chasseur et l'autre qui est divisée en plusieurs traques.
Au fil du roman, on fait le lien entre le début du roman et ce cadavre qui se réveille, qui revient à la vie et Marcus. Mais comme vous le constaterez, ce n'est pas du tout ça. Et Donato Carrisi nous en donne également une bonne version. Chaque partie-transite commence par ce cadavre qui se réveille.
Au fil des pages, on apprend qui est Marcus. On s'interroge au fil des pages sur ce qui a pu lui arriver à Prague et on cherche avec lui, on découvre les divers éléments qui vont peut-être lui permettre de retrouver la mémoire. Je me suis attachée à ce personnage qui tente de recouvrer la mémoire après être revenu à la vie. Et même lorsque l'on apprend qui il est, en définitive on lui reste attaché. Il est seul, sans attaches, inconnu des autres. D'ailleurs, on refuse à ce qu'il se dévoile. Marcus n'est pas un homme si mauvais que ça puisqu'il sauve Sandra, mais c'est également peut-être dû à son amnésie.
On assistera à la rencontre entre Marcus et Sandra. L'un et l'autre vont faire en sorte de s'aider pour résoudre ces affaires qui ont un lien commun. Même si au début elle croit qu'il a tué son mari, David, photographe.
Nous avons une similitude entre Marcus et Sandra. Ils se ressemblent car ils s'imprègnent, chacun à leur façon, des lieux qu'ils visitent pour tenter de résoudre les énigmes.
Sandra est également à la recherche du bonheur après la mort de son mari. Mais elle veut également connaître la vérité sur la mort de celui-ci lorsqu'elle se rend compte, parce qu'on l'a mise sur la piste, que c'est un meurtre. Mais Sandra n'est pas toute à fait blanche non plus dans ses actes. Elle a quelque chose à se reprocher et elle veut l'absolution pour aller de l'avant, même si le premier concerné est mort. Mais c'est un être humain avec ses forces et ses faiblesses.
C'est la première fois que j'aborde ce sujet dans les thrillers. Un tueur en série transformiste. Il traque ses victimes, s'imprègne de leur vie, de leur apparence afin de coller au plus près à la personne qu'il a tué. Il prend la voix, le visage, l'âge. Donc ce tueur tuera au fur et à mesure des gens plus âgés.
Outre ces personnages, le thème central du roman est, si j'ose dire, le Vatican, et tout ce qu'il cache et a caché. Ses prêtres qui ont détenu le secret du confessionnal. Petites confessions ou trop grosses confessions qui n'ont jamais été jugées. Le Tribunal des Ames est donc composé de prêtres qui sont au courant de ce qui a pu se passer. Et certains vont tenter de faire justice en enquêtant même si tout ça est illégal. En peu de temps, cela fait deux fois que le Vatican est mêlé à de sombres histoires. Le premier, bien que romancé, est celui de Meg Cabot, qui touche du doigt les missions secrètes du Vatican.
Par ailleurs, je me suis également interrogée sur Clemente. Ne joue-t-il pas double jeu.
Il me manque un personnage pour être tout à fait satisfaite. Qu'est devenu le "fameux" agent d'Interpol ? Je n'ai pas également compris ce qui est arrivé à la jeune fille enlevée. On pense la trouver à un endroit alors qu'elle est à un autre. J'ai dû rater un épisode.