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PascalPaleHardi
3.64
27 Juin 2017
Publié sur
En Afrique subsaharienne à l'époque précoloniale, un peuple pacifique, baigné dans ses croyances ancestrale, découvre la réalité de la traite des noirs. Ce roman nous plonge dans une autre dimension.....
sweetie
3.64
28 Mai 2017
Publié sur
Léonora Miano s'est donnée un mandat juste, celui de raconter la traite négrière vue de l'intérieur par ceux qui en ont souffert, les habitants des communautés d'Afrique sub-saharienne. Un roman his.....
majolo
3.64
17 Novembre 2016
Publié sur
Douze hommes du clan des Mulongos ont disparus au cours de l'incendie qui a ravagé le village trois semaines plus tôt. Chacun s'interroge: sont-ils morts ? Que faire de leurs épouses ? Qui est respons.....
5
Publié sur
5
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Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Depuis la nuit de l'incendie et la disparition de douze mâles, rien n'est plus pareil dans le camp Mulungo, en Afrique subsaharienne. Comme le veut la coutume, on a installé provisoirement "les mères dont on n'a pas revu les fils" à l'écart, dans une case commune, afin de ne pas embarrasser le clan de leur chagrin, ni contaminer les personnes avec qui elles vivent, mais rien n'y fait, le retour à la tranquillité ne se fait pas. Ebeise, l'accoucheuse, sent que cette disparition cache un événement très grave. En effet, "pour tout Mulungo vivant de nos jours, le monde se limite aux terres de son peuple et à celle des Bwele", clan voisin avec qui ils font des échanges commerciaux. Pourtant, les Bwele semblent cacher des informations de première importance, dont l'apparition d'étranges personnages blancs "aux pieds de poule", des étrangers "venus de pongo par les eaux", porteurs de machettes qui crachent le feu. Dès lors, Mukano, le chef du clan Mulungo décide de se rendre en pays Bwele avec sa garde rapprochée. C'est à lui d'éclaircir la situation. Ce qu'il ne sait pas, c'est que son frère aussi, Mutango, a pris le même chemin, mais non pour les mêmes raisons, ainsi qu'Eyabe, une mère à la recherche de son fils disparu la nuit de l'incendie. De ce périple chacun va y trouver une réponse, parfois sa propre interprétation des événements, mais aussi et surtout, va faire le deuil de leur naïveté, notamment en traversant le pays Bebayedi: "un espace abritant un peuple neuf, un lieu dont le nom évoque à la fois la déchirure et le commencement. La rupture et la naissance. Ceux qui sont ici ont des ancêtres multiples, des langues différentes. Pourtant ils ne font qu'un. Ils ont fui la fureur, le fracas. Ils ont jailli du chaos." Car c'est bien le chaos le sujet principal du roman. Le chaos de la traite négrière, du commerce des hommes, facilité par des clans voisins pour satisfaire leurs trocs commerciaux et leur sécurité avec les étrangers. Alors, dans la nuit, dans l'ombre des soutes des bateaux, un chant commun s'élève. C'est celui des prisonniers qui désirent quitter leurs corps de misère pour se réincarner dans le ventre de leur mère et revenir à la vie au sein de leur clan. Léonora Miano use de sa prose envoûtante pour un sujet terrible. Des mots tels esclavage ou traite ne sont jamais exprimés. Le lecteur devine les faits à travers la dislocation et l'incompréhension d'un peuple. Elle insiste sur la mémoire, les coutumes, les voix entendues dans l'ombre de ceux qui ne sont plus pour donner de la dimension à l'ensemble. On retrouve dans ce roman l'envoûtement lu dans son triptyque: "l'intérieur de la nuit", "contours du jour qui vient", "les aubes écarlates". La saison de l'ombre annonce des temps obscurs, la perte de la mémoire collective, la fin de clans entiers dont les survivants se rassembleront pour former un peuple nouveau. Elle rappelle aussi la bassesse humaine lorsqu'il s'agit de commerce et d'enrichissement personnel. Un roman magistral tant par la forme que par le fond.
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Le clan Mulungo vit (relativement) paisible dans une contrée perdue des royaumes subsahariens. Leurs croyances, leurs traditions, leurs pratiques définissent une société humaine qui se contente d'un "monde connu" limité. Une tribu voisine, les Bwelé, soudoyée par un peuple de la côte, rafle une douzaine de jeunes hommes en une nuit de violence et de destruction. Emmenés, ils finissent dans les griffes des hommes blancs " aux pieds de poules " venus du pays de l'eau. Le village s'interroge, la quête est menée notamment par les mères " dont les fils n'ont pas été retrouvés " ; elle lance le chef Mukano et la plus courageuse d'entre elles dans un grand voyage initiatique et périlleux. Le roman plonge le lecteur dans un monde d'avant et son basculement dans une tragique modernité, il s'en dégage un humanisme - oserai-je dire au sens "premier" du mot, d'une bouleversante profondeur. Léonora Miano a creusé son approche des sociétés primitives de l'Afrique occidentale (elle est née au Cameroun), adopté quelques mots-clés de la langue bantoue originelle et livre son récit dramatique dans une prose lente, pesante et grave d'une stupéfiante beauté. Elle compose une longue mélopée que relèvent de fulgurantes expressions forgées aux confins du langage contemporain et du réalisme ethnologique. Ainsi cette phrase : " Le soleil a changé plusieurs fois de nom " pour dire que le jour avance sans évoquer l'heure dont le concept n'existe pas. Pour mieux comprendre ce que nous sommes, il faut écouter, je crois, les anthropologues dont les travaux dessinent l'homme nu débarrassé de la gangue sociale et des sédiments de l'histoire ; on y apprend la relativité des choses qui nous gouvernent, on se frotte à l'universel, on y cultive la modestie. À ces leçons de toujours, ce livre ajoute la grâce de la littérature. J'en sors passablement étourdi, sous le choc esthétique d'une écriture envoûtante ; et indéniablement enrichi, comme mieux ancré dans l'identité humaine. À rebours des saloperies ambiantes.
Portrait de Anonyme
Anonyme
1/5
23 Décembre 2021
Publié sur
Je n'ai pas tenu : au bout de 50 pages, j'ai abandonné. Le style d'abord : rempli de mots douala, tellement qu'il faut un glossaire en fin d'ouvrage ; des phrases longues et répétitives. L'histoire ensuite : qui s'emberlificote à l'intérieur même du paragraphe, commençant sur un personnage, se terminant sur un autre. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour moi pour lire ce roman. Je suis complètement passée à côté de "la petite musique" de l'auteure. http://motamots.canalblog.com/archives/2014/04/30/29539979.html