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François Mitterrand et la guerre d'Algérie

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cayenne
5
Publié sur
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3
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3
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Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Le livre de Benjamin Stora et de François Malye, - François Mitterrand et la guerre d'Algérie - aux éditions Calman Levy, se termine par une biographie des principaux acteurs, tels Ferhat Abbas, Max Lejeune ou Raoul Salan ainsi que par une bibliographie sélective, avec également pour mention, la consultation d'archives présentées par les auteurs comme inédites. Un livre aéré qui malgré tout laisse le lecteur sur une certaine fin. Rappeler la carrière politique de Mitterrand pendant le conflit algérien est toutefois d'une actualité débordante. Car le thème de la décolonisation est omniprésent dans nos sociétés. Mais tout est cosmogonie et trait d'union, disait certains philosophes de l'Antiquité. Mitterrand n'a certes pas rechigné à s'aligner sur une position dure : guillotiner les assassins auteurs d'actes de terrorisme et donner des consignes à Reliquet, procureur général, par moment, bien ambiguës. Poser des bombes dans les brasseries d'Alger n'était pas populaire; loin de là et affronter les commandos de l'OAS n'était pas plus facile. Ce que les auteurs ont réussi à décrire au-delà d'un style leste et rapide, ce sont les incohérences fondamentales d'un homme politique, partagé entre des traditions républicaines, on le verra dans ses tensions avec Bourgès-Maunoury,, et l'idée qu'il faut s'adapter à la conjoncture politique pour rester - vivant politiquement -. Mitterrand, grand lecteur, homme habile et intelligent, n'a pas pu ne pas comprendre que entraver la liberté d'un peuple et l'opprimer, étaient synonymes de guerre de libération. On savoure les passages où les auteurs nous parlent de personnalités -résistantes- telles Jacques Paris de Bollardière, qui s'opposa aux méthodes expéditives de Jacques Massu et Paul-Henri Teitgen, rappelant ses tortures par la gestapo.On aurait aimé avoir plus d'informations sur ces personnages au-delà des courtes bibliographies à la fin de l'ouvrage, et sur les carrières menées ensuite. Car le plus passionnant est d'étudier les contre-pouvoirs, les hommes qui se levaient pour résister et freiner la répression. Les auteurs auraient pu aussi dresser un portrait plus complet de Raoul Salan, surnommé le Chinois car ancien de l'Indochine. Le mot le plus important. L'Indochine. Massu, Salan, le triste et dangereux Aussaresses, tous arrivaient de l'Indochine où l'armée française venait de subir une déroute militaire et politique. Une guérlla, une guerre politique, les anciens de l'Indochine étaient prêts à tout sauf à baisser les armes face à une colonie économique où les pieds-noirs clamaient leur légitimité dans la construction du pays. Maurice Meyssonnier et son fils, Fernand, bourreaux, de père en fils, sont décrits par les auteurs avec un style qui nous fait prendre conscience de la facilité avec laquelle la République guillotinait. Le Général de Gaulle sera amené ensuite à gracier 800 condamnés à mort reclus dans les prisons algériennes. Un livre d'histoire, certes, mais aussi de portraits, qui a le mérite de nous inviter à aller plus loin et à approfondir cette période étudiée par les meilleurs spécialistes, mais qui se caractérise par des tabous encore très vivaces... La gurere d'Algérie a provoqué la naissance de la 5 ème république tant combattue par un Mitterrand hurlant au coup d'Etat permanent. Il nommera ensuite aux plus hauts postes de l'Etat les défenseurs des fellaghas, tels Roland Dumas, ou Gisèle Halimi... Epoque de paix politique et de compromis complexes. François Mitterrand, incohérent politiquement à ses débuts politiques, ou opportuniste ? Difficile de répondre, lorsque les auteurs interrogent Robert Badinter, rappelant tranquillement que Mitterrand ne parlait guère de la peine de mort avant 1981... Mitterrand devait trouver sa place... ou prendre celle des autres... Une chose est certaine : il fit les mêmes erreurs que beaucoup en ne comprenant pas que l'Algérie aspirait à l'indépendance, après une Indochine qui avait pulvérisé la 4 ème république. Mitterrand avait-il le sens de l'Histoire ? .... Probablement un certain sens.... nous écrivait déjà Jean Lacouture dans sa biographie.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
1981-1957. Comme si ces deux dates étaient liées et comme si François Mitterrand voulait se résoudre à payer sa dette envers le passé. Les événements de la guerre d'Algérie sont le point d'orgue de l'agonie de la IVe République. C'est dans cette atmosphère de déliquescence de l'appareil d'Etat que François Mitterrand rêve de s'envoler vers les sommets de la République. Sa volonté d'assouvir son ambition personnelle l'aveuglera-t-il des données fondamentales du problème algérien ? Recoupant les différents témoignages de l'époque, pesant le pour et le contre des déclarations des protagonistes tant français qu'algériens, Benjamin Stora et François Mayle s'attachent à mettre en lumière la complexité des prises de décisions de celui qui deviendra Président de la République. Au-delà de cet itinéraire " algérien ", cet essai mêlant à la fois histoire et mémoire, peut se lire comme un documentaire sur les débuts du conflit franco-algérien.