Vous êtes ici

Onglets livre

Partager via Facebook
Partager via Twitter
Partager via Pinterest
Imprimer la page

à voir

"Le Printemps" de Botticelli vu par Simonetta Greggio

Simonetta Greggio présente son thriller "Black Messie"

Lire et écrire avec Julia Malye, auteure de "La Louisiane"

Questions de lecteurs avec Aurélie Tramier

Lire et écrire avec Gilles Marchand

Questions de lecteurs avec Maria Larrea, auteure de "Les gens de Bilbao naissent où ils veulent"

Lire et écrire avec Cédric Sapin-Defour, auteur de "Son odeur après la pluie"

Lire et Ecrire avec avec Marc Alexandre Oho Bambe : entre poésie, musique et paternité

L'interview Toute première fois avec Julie Héraclès

Lire et écrire avec Dominique Fabre

A lire aussi

15 Avril 2024

Dans La Louisiane , publié aux éditions Stock, Julia Malye nous transporte à bord de "La Baleine" pour explorer une part oubliée de l'...

05 Avril 2024

Dans Assises , son premier roman publié chez Stock, Tiphaine Auzière plonge le lecteur au cœur des procès d’assises : des sujets d’une...

28 Mars 2024

Dans Les Corps hostiles , publié aux éditions Grasset, Stéphanie Polack nous plonge dans un récit qui interroge le couple, le désir et la quête d...
ThierryA
3.51
19 Octobre 2016
Publié sur
Lu il y a trop longtemps pour une critique pertinente.
Frank05
3.51
29 Août 2016
Publié sur
Parfois difficile à comprendre, si l'on est pas féru de l'histoire politique italienne récente. Le titre se veut vraisemblablement ironique, car le livre montre que derrière " La Douceur de Vivre" s.....
virginie-musarde
3.51
16 Octobre 2015
Publié sur
Avec ce roman original (et très cinématographique dans sa construction), Simonetta Greggio réussit à nous donner un aperçu de ce que furent les années de plomb en Italie sans toutefois nous noyer dans...
larryt
5
Publié sur
femme courageuse qui n´hésite pas à prendre des risques pour nous que l´on connaisse l´ Histoire de l´Italie.Merci
4
Publié sur
4
Publié sur

Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Génialissime! Un pur moment de bonheur! En partant de l'ile d'Ischia, Simonetta Greggio nous fait voyager dans le temps et dans l'espace. On navigue entre les personnages historiques qui ont fait la une des quotidiens italiens pendant les années 60 - 70. Alliant glamour et tragédie, ce livre tente d'expliquer la situation de l'Italie d'aujourd'hui. Le personnage principal de cette histoire, Malo, est une vieux prince au bord de la mort. En guise de confession, il raconte toute sa vie et l'histoire italienne à un prête. Peu respectueux des femmes, Malo n'a vécu que pour l'amour, le sexe, les plaisirs, les loisirs... Il ne peut s'empêcher pourtant de ne nous paraitre sympathique. Et on aurait bien envie d'être avec lui sur la terrasse de sa villa d'Ischia, à contempler la mer, boire un Negroni, et l'écouter nous compter l'histoire de son pays.
Portrait de Anonyme
Anonyme
5/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Hiver 1960 : Federico Fellini présente son nouveau film, "La Dolce Vita". On pressent un échec : ce sera en réalité un formidable succès, empreint de scandale d'abord, menant à la consécration ensuite avec la Palme d'or au Festival de Cannes. Automne 2010 : en son domaine de l'Île d'Ischia, Don Emanuele, le Prince Malo, le dernier "Guépard", vieil aristocrate qui joua son propre rôle dans le film de Fellini sait qu'il va mourir ; il se confie au prêtre Saverio, qui fut le confesseur de quelques animateurs des Brigades Rouges et auquel le lient de sombres secrets de famille. Entre ces deux moments, l'Italie vit de profonds bouleversements, passant d'une civilisation rurale, chrétienne dans laquelle, paradoxalement le Parti Communiste était extrêmement puissant, à une société conformiste, violente et frileuse dans un univers en plein naufrage qui va faire s'échouer le pays dans le "berlusconisme" actuel... D'un pays figé dans ses traditions à une société neuve ébranlée dans ses croyances, il y a le mouvement du monde. Simonetta Greggio, qui est italienne mais qui écrit dans un français brillant, très pur et très juste, mêle dans ce livre l'aveu et l'anecdote, le récit brut et les flashes historiques. Elle privilégie la période qui court de 1959 à 1979, de la révélation fellinienne à l'assassinat d'Aldo Moro, homme politique de droite qui fut l'architecte du "compromis historique" avec le PCI, seul espoir de sauver l'Italie. L'aspect romanesque, on le comprend, n'est là que pour authentifier, par les petits arrangements parfois mensongers de l'imagination, la vérité de l'histoire. Cette époque fut une période d'extrême violence racontée avec une force qui la rend d'autant plus vraie et vivante qu'elle est insupportable. "La Dolce Vita" est plus qu'un film, c'est un miroir qui dévoile enfin une société qui crève, celle d'une aristocratie qui ne remplit plus son rôle d'élite (pour peu qu'elle l'ait jamais eu...) mais s'accroche à ses privilèges. Cette aristocratie dépravée et lascive sombre dans une débauche snob et dans la luxure, triste d'ennui et de lâcheté. Le Prince Malo, son représentant, lucide mais trop vieux et trop veule pour envisager un changement des choses a ce mot d'impuissance et de résignation : "Ce que je n'ai pas fait est plus important que ce que j'ai fait." Cette déliquescence va avoir des conséquences considérables et dévastatrices sur l'évolution de l'Italie avec une succession d'affaires violentes et sordides : ce furent les "Années de Plomb". Et pourtant, dans les années 50 et au début des années 60, "malgré la confusion, la peur, la vie pouvait être douce", una dolce vita... Ensuite, ce fut la "Sconcia Vita", la "vie dégoûtante" que Pier Paolo Pasolini décrit ainsi : "L'Italie pourrit dans un bien-être qui est égoïsme, stupidité, inculture, commérage, moralisme, intimidation, conformisme." Dans ce roman de pouvoir et de sexe, de violence absolue, on a parfois - rarement - un court instant de grâce comme ces dernières lettres d'Aldo Moro à sa "très douce Noretta"... Dense, touffue, foisonnante, cette vaste fresque qui conte vingt ans d'Italie dans le détail mais explique aussi les trentes années suivantes, balance entre le roman-fleuve et le documentaire dramatique. Les parties fines de la haute société romaine se mêlent aux drames politiques et aux complots économiques. Les caprices de la mode masquent les méandres de la politique : en 1965, apparaît au club Piper la première mini-jupe tandis que les toiles d'Andy Warhol et de Bob Rauschenberg mais aussi les collages/décollages de Mimmo Rotella envahissent les murs de leurs couleurs vives. La fin du livre voit citées les sources, nombreuses, de l'auteur, qui sont tout autant des livres politiques et historiques, que des listes de chansons, des films, des ouvrages sur Fellini, Mastroianni, Pasolini. Recréant ainsi une atmosphère, restituant un décor, réalisant la peinture d'une époque et de son mouvement tumutueux et tourbillonnant, Simonetta Greggio offre un livre magnifique, puissant, sur son pays d'origine, tout à la fois description en mosaïque, récit à plusieurs voix, amer constat et dénonciation sourde. Ainsi va l'Histoire de l'Italie : " - Oui, c'est passionnant. Tragique et fascinant. Une épopée grecque, une oeuvre de Shakespeare. Ecrite par un génie du mal avec le sens du comique. - Une oeuvre chorale, plutôt. Où chacun écrit son fragment de cadavre exquis."
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
22 Décembre 2021
Publié sur
"Que disais-je ? La Dolce Vita, l'Italie d'alors ... " (page 63) L'Italie des années 1960 et 1970, c'est celle des Brigades Rouges, de l'assassinat d'Aldo Moro, de la loge P2, de la Dolce Vita, de Pier Paolo Pasolini, des derniers guépards, de la libération sexuelle, des premières mini-jupes, des derniers feux de l'aristocratie oisive et licencieuse, et des débuts du féminisme. Simonetta Greggio nous y entraîne dans un vertigineux tourbillon (dont l'ambition n'est pas sans rappeler le non moins bon Waltenberg). La forme, d'abord, surprend. Le récit alterne en effet la confession de Malo, prince mourant à Ischia en 2010, et les instantanés et les tableaux de cette Italie de la Dolce Vita, le tout sans fil chronologique bien défini. De fait, j'ai eu un peu de mal à m'adapter à ce rythme qui me désorientait au départ, mais c'est lui qui donne son originalité et son côté "cadavre exquis" au livre. On replonge ainsi dans une ambiance, depuis les orgies des dandys de la noblesse romaine qui donnent ses notes légères au début du livre, jusqu'au climat de plus en plus tendu et oppressant des années 1970, des attentats et des assassinats politiques qui révèlent des connexions dangereuses entre le pouvoir politique, les services secrets, les loges maçonniques douteuses, l'Eglise et la mafia. Davantage récit que roman, voilà un livre d'atmosphère, qui donne envie d'approfondir cette période (avec l'Affaire Aldo Moro de Leonardo Sciascia, par exemple, ou en découvrant Pasolini) et de s'y replonger (d'ailleurs l'auteur nous y invite avec sa filmographie et sa discographie). Fascinants fantômes et troublants mystères italiens ... "Vous savez, un jour, par le plus grand des hasards, je me suis retrouvé dans un hôtel de Belgrade à la fin de la guerre des Balkans, et tout d'un coup il m'a semblé comprendre plein de choses. Comme si mes yeux se dessillaient. Comme si toutes ces choses que je savais, soudain, commençaient à avoir un sens. Le hall et le bar grouillaient d'hommes d'affaires, de journalistes, de commerçants, de mafieux, de gardes du corps, de prostitués femmes et hommes, de représentants d'organismes humanitaires catholiques, juifs et islamistes, de vrais méchants armés de gros pistolets. C'était bizarre, on ne savait pas qui était qui. Et ce n'était pas si important, après tout. J'ai pensé voilà, l'Italie, c'est ça." (pages 238-239). http://le-mange-livres.blogspot.com