- Actes de colloque qui a eu lieu en 2004 au musée du Louvre, qui a fait l’objet d’une émission sur France Culture et qui a réuni les plus brillants spécialistes du domaine sur la question du faux et de sa perception.
Évaluer les frontières du faux et de l’authentique, en matière d’œuvres d’art, revient inévitablement à interroger le statut de l’artiste en tant qu’auteur. A examiner des notions essentielles à la pensée de l’histoire de l’art : la valeur de la signature et du style, la pratique de la copie et du pastiche, les liens entre maître et atelier, les méthodes d’attribution, l’histoire du goût et des institutions, enfin le questionnement de l’authentique dans la reproduction et le multiple. Les attitudes spéculatives et paradoxales des artistes eux-mêmes vis-à-vis de la falsification et de l’imposture ont souvent montré, par ailleurs, combien le faux a partie liée avec l’invention. Sans oublier que la notion du faux et du vrai, de l’original et de la copie, aux yeux des artistes diffère radicalement en Asie et en Occident. La présente publication pourrait se réclamer d’une approche encyclopédique, dans la mesure où toutes les disciplines, confiées aux meilleurs spécialistes, ont été mises à profit pour cerner les différents aspects du phénomènes : esthétique, technique, juridique, sociologique et culturelle, en couvrant principalement le champ des arts visuels, mais aussi celui de la littérature et de la musique.