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Ce que savait Jennie

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tantquilyauradeslivres
3.09
24 Octobre 2016
Publié sur
J'aime beaucoup Gérard Mordillat dont l'écriture directe et imagée et l'esprit engagé me permettent de me plonger avec beaucoup de plaisir dans ses histoires. Ce livre là, cependant, m'a laissée plus .....
Jaklek
3.09
16 Janvier 2016
Publié sur
A partir d'un titre emprunté à Henry James, Mordillat trace l'histoire ( ou devrais-je dire la galère ?) de Jennie, élevée par une mère- Olga- qui ne veut pas lui parler de son père... Jennie qui pre.....
dcombier
3.09
10 Octobre 2015
Publié sur
Cette histoire d'amour fraternel et de vengeance bénéficie de la belle écriture de Mordillat. Elle pâtit par contre de sa vision de la société influencée par son engagement politique. Le voyage initi.....

Avis des lecteurs

 
3/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
4/5
22 Décembre 2021
Publié sur
Lorsqu'on ouvre un roman de Gérard Mordillat, on se doute qu'il ne va pas raconter la vie d'une famille bourgeoise ou aristocratique. Il parle du monde ouvrier, du prolétariat, monde bien souvent délaissé par les écrivains. Il décrit une famille en proie au travail précaire, au chômage, aux difficultés de s'instruire, de se nourrir, d'élever ses enfants, à la promiscuité, aux relations sociales limitées, du début des années 2000 jusqu'à aujourd'hui. Caricatural ? Pas sûr. Sûrement pas d'ailleurs. Peut-être des traits un peu accentués, mais c'est une contrainte pour tenir cette histoire en 200 pages. Jennie est présente et lumineuse tout au long de ce bouquin, même aux moments les plus douloureux, elle est là, et toujours sa présence illumine les phrases. C'est un vrai beau personnage qui traverse les épreuves en cherchant à avancer, qui n'est jamais vaincue. Et pourtant, il lui en arrive des chocs, de révélations en événements, de rebondissements en tragédies. Gérard Mordillat ne fait pas dans l'alambiqué. Son écriture est simple, directe, accessible ; phrases courtes, quelques descriptions de lieux ou de personnes (certaines sont terribles pour les décrits), dialogues. Tous les thèmes qui fâchent sont abordés : politique, chômage, travail des ouvriers mal rémunéré, licenciement et rémunération prohibitive des actionnaires, école, religion, même la télévision... L'auteur distille ses réflexions, ses perfidies tout au long des pages : c'est mordant, politiquement incorrect et tellement... jouissif, parce que bien dit ! "Quand elle était petite, au catéchisme, le curé leur avait parlé de la résurrection et leur avait présenté des images de Jésus montrant les plaies de son supplice à saint Thomas. Elle avait été punie pour avoir demandé comment ressusciterait un homme mangé par un requin puisque le Seigneur avait ressuscité avec ses blessures. Devrait-il ressusciter avec les siennes ? La question avait paru insolente." (p.56/57) Sans apporter de solutions, il appuie là où ça fait mal : l'école par exemple qui peine à jouer son rôle : donner sa chance à chacun quel que soit le milieu social, qui n'a plu le temps d'apprendre à réfléchir : "Qu'est-ce qu'on t'apprend à l'école ? A être le meilleur, le plus performant, celui qui a les meilleures notes, celui qui rafle les prix... En réalité, on te dresse pour le marché. Pour te fourrer dans la tête l'idée de concurrence. (...) Ça sert à ça l'école. A faire de toi un type qui ne pourra pas penser en dehors de la concurrence et de la consommation. Question apprentissage de la liberté de penser, c'est pire que ce que faisaient les curés ! C'est la voie royale de l'aliénation. Tu ne crois pas qu'on peut très bien vivre sans vouloir être meilleur que les autres ?" (p.158/159) Et cette idée d'être le meilleur est tellement dominante que les parents le demandent instamment à leurs enfants. Pour avoir longtemps fait partie d'une fédération de parents d'élèves -j'arrête cette année, avoir de grands enfants permet de lever le pied sur certaines activités, mais bon, ça donne des cheveux blancs ! On vieillit, aïe, aïe, aïe- je peux affirmer que peu de parents s'engagent mais que beaucoup revendiquent pour une plus belle réussite individuelle de leur rejeton et non pas de l'ensemble des enfants. Dommage, mais malheureusement prévisible, la société actuelle privilégie l'individu plutôt que l'ensemble. G. Mordillat n'est pas tendre avec les institutions, il ne critique point trop l'aide sociale à l'enfance, mon domaine d'activité, qui comme l'école, malheureusement, fait parfois ce qu'elle peut avec les moyens qu'elle a. Pas toujours facile de prendre en charge des enfants brisés par une famille explosée, qui le seront encore plus car totalement rétifs à des placements. Bon, revenons à notre Jennie après mes digressions : Elle fait face à toutes les adversités. Son personnage domine : une jeune fille rebelle, mais avec de bonnes raisons, pas juste pour faire comme les autres. Un roman de la rentrée littéraire qui devrait trancher avec le reste de la production par le monde qu'il décrit, par le contexte social et son héroïne "bouleversante et sublime" (4ème de couverture)
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
23 Décembre 2021
Publié sur
« Ce que savait Jennie » est un roman profondément humain sur l'espoir et les désillusions d'une jeune femme prise dans la tourmente. Des désillusions à la hauteur des espoirs nourris. Jennie nous entraine avec elle dans un monde noir qui ne fait pas de cadeau pour les plus fragiles.
Portrait de Manon.B
Manon.B
3/5
03 Avril 2015
Publié sur
je connaissais un peu le Mordillat de la littérature jeunesse; il révèle ici que son talent s'étend aux lectorat adulte. IEn racontant le destin tragique de Jennie, gamine confrontée trop tôt à la réalité et à la violence du monde des adultes, dans un roman court & très fort, il nous évoque le monde ouvrier avec les mots justes, la solidarité, la précarité, la colère, qui sont des thèmes récurrents chez lui, mais qu'il sait renouveler sans que ce soit jamais répétitif. Une lecture un peu sombre mais non dénuée d'espoir. A méditer en tout cas.