Imaginez. Nous sommes en 2026 : sous la pression des nationalismes, suite à une émigration massive des élites, la sortie de l’Union de nombreux pays et le développement sur les territoires européens de nouveaux standards économiques imposés par la Chine et l’Amérique entre autres, l’Union Européenne s’est désagrégée. C’est face à cette éventualité plausible que nous alerte Bernard Spitz dans Merci l’Europe ! paru chez Grasset il y a quelques semaines.
Tordre le cou aux fondements des populismes
Sous-titré "Riposte aux sept mensonges populistes", l’ouvrage fournit une réflexion indispensable sur le rôle de l’Union européenne alors que nous sommes appelés à élire les députés de la Commission européenne les 25 et 26 mai prochain. C’est vrai : beaucoup de citoyens européens ont peur des inégalités, du chômage, du terrorisme, des migrants, du péril environnemental et, dans de nombreux pays ces craintes trouvent une réponse dans le choix de porter aux pouvoir ceux qui parlent fort et critiquent les élites et le système. Ainsi, partout les populismes gagnent du terrain : en Hongrie, en Italie mais pas seulement. L’auteur dénonce dans ce livre les sept mensonges qui selon lui font le lit du populisme : l’Europe serait à la fois une passoire à migrants, un euro qui nous plombe, le pigeon de la mondialisation, le jouet des technocrates de Bruxelles etc.
Consolider l’union pour se protéger des idéologies hostiles et de la domination des géants
Pour Bernard Spitz, haut fonctionnaire, président de la Fédération française de l’assurance (FFSA), président du Pôle international et Europe du MEDEF et également du groupe de réflexion Les Gracques prônant une rénovation de la gauche française autour de valeurs sociales-démocrates, les critiques sont certes légitimes mais ne doivent pas nous faire perdre de vue que malgré toutes ses imperfections, l’Europe nous a assuré depuis des dizaines d’années la paix, la monnaie commune, les déplacements faciles, les échanges d’étudiants ou encore des projets industriels majeurs. Face aux idéologies hostiles et aux velléités de domination des géants, l’Union n’est-elle pas la seule et unique façon de nous protéger ?
Lire un extrait de Merci l'Europe !
La rédaction