Homme de l’ombre, idéologue proche de l’extrême-droite et éminence grise de la politique française, Patrick Buisson ne se livre assurément pas facilement. Et pourtant, les journalistes Vanessa Schneider et Ariane Chemin ont réussi le tour de force de le décrypter dans Le mauvais génie paru en mars dernier chez Fayard et qui vient de recevoir le deuxième prix Bernard-Mazières du livre politique.
Une histoire de soufre, d’encens et de trahisons
Sous-titré "une histoire de soufre, d’encens et de trahisons", cette enquête brillante menée comme un roman d’espionnage dans les arcanes de la Ve République, sonde la véritable ère d’influence – bien plus étendue qu’on ne le pense – de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Jusqu’à ce jour de février 2014 où l’on découvre avec stupeur qu’il avait pour habitude de laisser traîner un dictaphone allumé dans la poche de sa veste…
Un prix en hommage à l’ancien journaliste du Parisien, Bernard Mazières
Présidé par Anne Nivat et notamment composé de Jacques Espérandieu (ex-directeur adjoint duParisien), Frédéric Gerschel et Rosalie Lucas (journalistes au Parisien), Olivier Ranson (dessinateur au Parisien) et de Bruno Jeudy (journaliste à Paris-Match), le jury remettra leur distinction aux deux grands reporters du Monde ce 23 juin. Le prix Bernard-Mazières a été crée il y a peu pour rendre hommage à ce journaliste du Parisien assassiné en 2010 avec la complicité de son fils.
N.S