Il y a quelques mois, Grégoire Delacourt était venu nous parler de La Femme qui ne vieillissait pas, une fable moderne autour de l’injonction à la jeunesse à laquelle a été tous temps confrontée la gent féminine. C’est un tout autre ton qu’il adoptera dans Mon père, à paraître le 20 février chez JC Lattès.
L’éternelle histoire d’un père et d’un fils et donc du bien et du mal
"Mon Père, c’est d’une certaine manière, l’éternelle histoire d’un père et d’un fils et donc du bien et du mal", indique l’auteur dans la présentation du livre. Nous y assisterons au huis clos entre Édouard, amené à s’interroger sur sa propre éducation, quand il découvre que son fils a été abusé par un prêtre. A-t-il le droit d’outrepasser les frontières de la justice ? Que répondre au silence de l’Eglise quant à ces affaires qui se multiplient ? Et pardonner au coupable permet-il de réparer la victime ? Autant de questions qui tournent dans ce face à face suffocant entre le père de la victime et l’accusé, qui durera finalement trois jours pendant lesquels le mensonge, la lâcheté et la violence se répondent. C’est aussi la solitude d’un enfant qu’explore ce roman pour mieux ramener, comme le dit Grégoire Delacourt, "l’histoire millénaire des fils sacrifiés, qui commence avec celui d’Abraham."
Un roman de colère. Et donc d’amour
Mais sous la colère ayant guidé la plume, il y a aussi de l’amour, et une immense empathie pour les personnages comme dans tous les précédents romans de Grégoire Delacourt découvert en 2011 avec L’Écrivain de la famille et surtout l’année suivante avec La Liste de mes envies. Pour en connaître plus sur les préoccupations de l’auteur, vous pouvez regarder le replay de notre Facebook live du 13 mars 2018 consacré à La Femme qui ne vieillissait pas, un titre désormais disponible au Livre de Poche.
La rédaction