Dans l’entretien qu’elle nous a accordé il y a quelques mois, la facétieuse Donna Leon admettait ne jamais savoir comment allaient se terminer ses romans avant de poser le point final. Une chose est sûre : dans Minuit sur le canal San Boldo (Calmann-Lévy), elle a voulu confronter Brunetti à une affaire prescrite, un cold case dans le jargon des enquêteurs.
Le premier cold case de Brunetti
Son célèbre personnage, dont elle ne s’est jamais séparée depuis 25 ans, accepte en effet de tenter de résoudre un drame vieux de 15 ans. Une adolescente tombée du pont de San Boldo, avait manqué se noyer avant d’être secourue par un passant pourtant passablement ivre. A-t-elle été poussée comme l’avait affirmé son sauveteur avant d’avouer finalement qu’il ne se souvenait plus de rien ? A mesure que le commissaire tente de recoller les morceaux, le cas s’avère plus troublant qu’il n’y paraît.
Une affaire au coeur des préoccupations des Vénitiens
Donna Leon n’est jamais allée aussi près des préoccupations sociales des habitants de Venise dont elle fait partie en fouillant dans ce roman des problématiques telles que la conservation du patrimoine, le logement ou encore l’accueil des migrants. Une 25e aventure de Brunetti qu’elle estime être l’une de ses préférées et qui devrait donc ravir ses nombreux lecteurs français.
N.S