Jean Vautrin a trouvé la mort mardi 16 juin, alors qu’il était âgé de 82 ans. Il s’était essayé, avec succès, à de multiples genres et avait derrière lui une longue carrière. Né le 17 mai 1933 à Pagny-sur-Moselle, il avait commencé au cinéma sous son vrai nom Jean Herman, avant de se lancer en littérature et d’emprunter au héros de Balzac son pseudonyme.
L’homme de cinéma
Diplômé de l’Idhec (Institut des hautes études cinématographiques), il devient rapidement l’assistant de Roberto Rosselini et de plusieurs réalisateurs. Il réalise ensuite ses propres films, comme Le dimanche de la vie (1965) ou Adieu l’ami (1968). Puis il collabore une dizaine d’années à de nombreux films, en tant que scénariste cette fois-ci. Il partagera ainsi avec Michel Audiard le César du Meilleur scénario en1981 pour Garde à vue de Claude Miller.
L’homme de lettres
Il rejoint ensuite tout naturellement le monde de la littérature et publie deux polars salués par la critique :A bulletins rouges et Billy-ze-Kick. Il est l’auteur de recueils de nouvelles – l’un d’entre eux lui vaut le Prix Goncourt –, d’une saga historico-littéraire chez Fayard, et de nombreux romans – il reçoit un second Goncourt pour le roman Un grand pas vers le Bon Dieu publié chez Grasset. Il fonde également L’Atelier Julliard, qui publie les plus grands nouvellistes français et étrangers.
C.S.