Robes et costumes de grands couturiers, strass et paillettes à gogo … tout le monde rêve un jour de fouler le célèbre tapis rouge du Festival de Cannes. Malgré quelques polémiques, le festival le plus médiatisé au monde a toujours su révéler les plus grands talents du septième art. C’est le récit de cette aventure qui a commencé officiellement en 1946 que nous racontent 70 journalistes sous la direction de Thierry Frémaux dans Ces années-là : 70 chroniques pour 70 éditions du Festival de Cannes (Stock).
Retour sur 70 sélections et Palmes d’or
Les échauffourées de Mai 68, Georges Simenon élu président du jury, le sacre surprise d’Oncle Boonmee, le doigt d’honneur d’honneur de Maurice Pialat, les engagements d’Entre les murs ou de Fahrenheit 9/11 : ce sont autant de confidences et de bonheurs partagés sur ces moments phares de l’histoire du Festival de Cannes que nous révèlent les 70 journalistes originaires du monde entier sélectionnés par Thierry Frémaux. De Lorenzo Codelli à Nick James, de Michel Ciment à Eric Neuhoff et avec une préface signée Pierre Lescure, Président du Festival depuis 2014, les plumes présentes dans cet ouvrage transmettent une certaine idée d’un cinéma qui innove sans cesse, et qui va, dans la plus grande diversité, toujours de l’avant.
Ces années-là : la page à corner
"1946 par Danièle Heymann. On me demande souvent gentiment, sans doute en raison de mon insolente longévité : « N’auriez-vous pas de souvenirs des temps anciens du Festival de Cannes ? » Pas d’offense… Je me saisis donc du rétroprojecteur pour un gros plan sur un Festival où je n’étais pas. Et pour cause. Le Festival qui n’a pas eu lieu. Celui de 1939. L’affiche est signée Jean-Gabriel Domergue, le peintre des jolies femmes et des jours insouciants. Le cinéma est encore jeune, un de ses pères, Louis Lumière, est là, vivant. Il symbolise l’absurdité en marche, les derniers instants d’une paix moribonde. Les titres des films prévus, du 1er au 20 septembre, en témoignent. Chez les Français L’Enfer des anges, chez les Américains À chaque aube je meurs, chez les Soviétiques Si demain c’était la guerre. Quasimodo, le monstre malheureux incarné par Charles Laughton, fut le héros de la seule projection de ce non-Festival prémonitoire. Le Magicien d’Oz lui aussi à l’affiche n’aura rien pu faire…" (page 13)
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E.L