Une triste nouvelle pour le monde littéraire en cette fin d'année 2018 : Amoz Oz nous a quités. De son vrai nom Amos Klausner, l'auteur de La Boîte noire (prix Femina étranger 1988) est décédé vendredi 28 décembre des suites d’un cancer. Il avait 79 ans.
Amos Oz : une vie de combats et de prix
Amos Oz est né en 1939 à Jérusalem. Il est le fils d’un couple d’immigrants sionistes d’Europe de l’Est. Sa mère se suicide l’année de ses douze ans et il en raconte l’histoire dans un de ses plus beaux livres, Une histoire d’amour et de ténèbres (Gallimard), une autobiographie couplée d'une histoire d’Israël. Par la suite il s’inscrit comme une figure politique pacifiste dans son pays. Engagé très tôt, il s’investira toute sa vie pour son peuple et pour la paix de cette nation qui l'a vu grandir jusqu’à créer un mouvement politique : La paix mintenant. Auteur de nombreux récits, nouvelles, romans et essais, Amos Oz a vu sa carrière jalonnée de succès et couronnée de nombreux prix. Effectivement, on ne compte pas moins de 17 récompenses dont le prix Femina étranger en 1988 pour La Boîte noire traduit en France chez Calmann-Lévy, le prix Israël de littérature en 1998, le prix Goethe en 2005 ou encore le Prix Prince des Asturies en 2007.
Amos Oz, un très grand écrivain s’en est allé. Il a signé des romans, des essais dont de nombreux ont été publiés par @calmann_levy en s’imposant comme l’écrivain israélien le plus important. Pensées pour sa fille, sa famille et tous ses lecteurs.
— Philippe Robinet (@PhilippeRobinet) 28 décembre 2018
Amos Oz : la plume des autres
Tourné vers l’autre et l’exploration d’autrui, Amos Oz à toujours laissé une place importante aux émotions et aux ressentis dans son œuvre littéraire. C’était sa manière de comprendre ceux qui l’entouraient et de se mettre à leur place. Avec pour contexte principal le conflit israélo-palestinien, ses récits – fictifs ou non - sont le fruit d’un amour inconditionnel de l’auteur pour son pays et pour sa langue, l’hébreu. En effet, tout au long de sa vie, Amos Oz signera un total de 17 romans, 6 recueils et 6 essais dont Les voix d'Israël paru chez Calmann-Lévy dont le président, Philippe Robinet, a exprimé son émotion sur Twitter suite à la mort de l'auteur (ci-dessus). Il a plusieurs fois contribué à la revue La règle du Jeu, publiée par Grasset. Etant membre du comité éditorial de la revue, il participe aux numéros 4, 66 et 67.
Ce 31 décembre, Israël, à qui il a tant consacré de temps, lui a rendu hommage lors de ses funérailles et son président lui a adressé ses derniers vœux en ces mots : "Parce que ton écriture était si personnelle et universelle à la fois, tu avais réussi à raconter notre histoire bien au-delà de notre petit Israël".
J.P