Sémiologue et romancier, Umberto Eco - disparu récemment - a mis son écriture et sa discipline au service de nombreuses études esthétiques notamment sur Thomas d’Aquin (son sujet de thèse) ou encore la beauté et la laideur à travers l’histoire. On sait aussi combien le Moyen-Age est un pôle qui a toujours attiré son œuvre même romanesque – dans Le Nom de la Rose par exemple.
Cinquante ans d’écrits sur le Moyen Age
Le recueil Ecrits sur la pensée au Moyen Age à paraître chez Grasset le 13 avril prochain regroupe tous ses textes sur cette période rédigés durant les cinquante dernières années. On y trouvera notamment L’Art et la beauté dans l’esthétique médiévale, Le Problème esthétique chez Thomas d’Aquin : visio et proportio, Les Réflexions sur l’encyclopédie et le labyrinthe, avant et après le Moyen Age, Deux Essais sur les malentendus à propos des pages d’Aristote sur la métaphore ou enocre Les Faux au Moyen Age, L’Apocalypse de Beatus, Dante entre modistes et cabalistes. Fait plus étonnant dans la biblioggraphie d’Eco : un texte sur James Joyse, Portrait d’un thomiste en jeune homme, accompagne le tout.
Une vie traversée par l’esthétique et la communication
Né à Alessandria dans le Piémont italien en 1932, Umberto Eco s’est très vite spécialisé dans la philosophie et l’esthétique avant de tenir la chaire de sémiologie à Bologne à partir des années 70. Passionné par le monde des médias, il a toujours tenu un point de vue critique envers les moyens modernes de communication dans ses essais comme dans ses romans. On lui doit sept romans dont deux sont devenus cultes : Le Nom de la rose et Le Pendule de Foucault. Il avait publié en avril 2015 son ultime ouvrage de fiction, Numéro zéro (Grasset) mêlant deux de ses passions : les théories du complot et la presse italienne des années 90.
N.S