Couronné par le 66e Prix du Quai des Orfèvres ce 17 novembre, Lionel Olivier a l’art de plonger son lecteur dans le vif du sujet. Le Crime était signé, paru le 18 novembre chez Fayard s’ouvre en effet sur l’arrivée des enquêteurs sur une scène de crime et en détaille leur travail de la manière la plus réaliste possible.
Sur la piste du meurtrier d’une adolescente
Le lecteur fait très vite la connaissance de Quentin Fergeac, commissaire de police de son état chargé de l’enquête. Il doit en effet se lancer sur la piste d’un meurtrier non sans avoir balisé la scène du crime à savoir "une gamine de quinze à seize ans à vue de nez, d’origine étrangère, découverte dans un coffre de voiture. Etranglée à l’aide d’un foulard toujours en place. Entièrement dénudée". Nous vivons en temps réel avec lui l’horreur de la découverte dont les professionnels ne sont pas exempts ("tu te sens capable de travailler sur cette affaire ?" demande-t-il a l’un de ses collaborateurs), ainsi que les différentes procédures à lancer : les enquêtes du voisinage, le recueil des témoignages, la recherche des moyens vidéo, la localisation des caméras de rue, les réquisitions téléphoniques…
Le Crime était signé : au plus près d’une enquête criminelle
Pas de doute, c’est bien au plus près d’une enquête criminelle que nous plonge Lionel Olivier dès le début de son roman. Et pour cause puisque l’une des grandes qualités reconnues du lauréat du Prix du Quai des Orfèvres est le style littéraire appliqué à une "grande vraisemblance policière, scientifique et juridique". C’est d’autant plus réussi que l’auteur, désormais retraité, a effectué toute sa carrière au sein des services territoriaux de la direction centrale de la sécurité publique. Autant de données qui font du Crime était signé un grand livre policier "élu par les plus grands flics, magistrats et journalistes indépendants" qui composent le désormais célèbre jury.
A savoir : tous les titres ayant reçu le Prix du Quai des Orfèvres (jusqu’à 1992) sont directement disponibles à l’achat sur le site des éditions Fayard.
N.S