Chaud, sulfureux, La Fleur du Capital (Grasset) l’était assez pour recevoir le prix Sade le 25 septembre dernier. Irrévérencieux, hors des sentiers battus, ce premier roman de Jean-Noël Orengo l’est aussi, et au point de se voir remettre ce 10 novembre le prestigieux prix de Flore. Il l’a emporté au deuxième tour par huit voix contre quatre à Emilie Frèche également en compétition avec Un homme dangereux (Stock).
Paradis artificiels
Paru au cœur de l’hiver dernier, bien loin de la rentrée littéraire – et pourtant… - La Fleur du Capital emmène son lecteur à Pattaya, haut lieu de la prostitution et paradis des transexuels noctambules. Un livre qui questionne des réalités à la fois sociales et politiques à travers le crible du tourisme sexuel à l’autre bout du monde. Le jury du prix de Flore présidé par Frédéric Beigbeder ne s’y est pas trompé en distinguant comme le veut la tradition chaque année un "talent prometteur".
Au cœur du Paris germanopratin.
Crée en 1994, le prix est doté d’un chèque de 6100 euros et d’un verre de Pouilly-fumé gravé au nom du lauréat à déguster au Café de Flore tout au long de l’année qui suit sa remise. Né en 1975, Jean-Noël Orengo est le co-fondateur du collectif d’artistes et d’auteurs D-Fiction. Il se consacre désormais à l’écriture à temps plein. Une démarche récompensée dès son premier opus donc.
N.S