Né à Boulogne-Billancourt en 1937, André Glucksmann est issu d’une famille juive d’Europe centrale et orientale réfugiée en France en 1933. "Enfant caché" pendant la guerre, il entreprend après la Libération des études de philosophie qui le mènent à l’Ecole normale supérieure puis à l’agrégation.
Rupture avec le marxisme
Proche des communistes au début des années 60, il devient un disciple de Raymond Aron (intellectuel de centre-droit) auprès de qui il étudie la géopolitique à l’aune du problème nucléaire. Il publie alors son premier livre inspiré par ce sujet Le Discours de la Guerre (L’Herne, 1967 / Grasset 1979). Il rompra violemment avec le marxisme en publiant en 1975 La Cuisinière et le Mangueur d’hommes (Seuil), gros succès de librairie.
Le philosophe en colère
Classé ensuite parmi "les nouveaux philosophes", il intervient sur autant de sujets politiques que les boat people vietnamiens ou les guerres yougoslaves en 1990, prend position en faveur de l’intervention dans les conflits au nom des droits de l’homme jusqu’à récemment dans le dossier syrien. Ses indignations et ses colères, André Glucksmann les a de nombreuses fois exposées en plateau télévisés aux côtés d’autres penseurs contemporains. Des coups d’éclats qu’il a notamment expliqués dans son livre de mémoires Une rage d’enfant (Plon, 2006 / Fayard, 2007).
On trouve d’autres de ses livres majeurs comme Les Maîtres penseurs (Grasset, 1977), De Gaulle où es-tu ? (JC Lattès, 1995), Le Discours de la haine (Fayard, 2005), La Bêtise (Grasset, 1985) ou encore Silence on tue (avec Thierry Wolton, Grasset, 1986) au catalogue du groupe Hachette Livre.
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N.S