Après Comment Papa est devenu danseuse étoile, voici un nouveau récit sensible, plein de tendresse et d’émotions dans lequel Gavin’s Clemente Ruiz a réussi à nous plonger. Le Club des Feignasses (Fayard) roman aussi décalé que son titre, réussit le pari d'aborder le drame par le rire et de dédramatiser l'une des épreuves les plus dures qui soient : la lutte contre la maladie.
Le Club des Feignasses : un bel hommage pour une femme très spéciale
Roman ultra-personnel, Le Club des feignasses s’inspire de la vie d’une femme très particulière pour l’auteur : sa mère, Martine. Alors que celle-ci est emportée par un cancer, l’auteur décide de raconter son histoire et de la faire lire non seulement à sa famille, mais également à son éditrice. Immédiatement, les réactions fusent, l’émotion est là, mais le récit ne peut être publié en l’état. Sur les conseils de celle à qui il l'a présenté, Gavin’s Clemente Ruiz (que nous avions rencontré pour son travail au Routard) entreprend de tout réinventer, tout en gardant les anecdotes et les souvenirs de sa mère. Ainsi, il crée ses personnages, qui, en chacun d’eux, ont une part de sa mère Martine.
"Règle n°1 : On ne naît pas feignasse, on le devient"
Le Club des feignasses, c’est la rencontre inattendue de cinq personnes que tout oppose et qui pourtant seront plus proches que jamais. Béa, Alice, Sam, Greg et Elisabeth n’étaient pas censés se rencontrer. Mais de toute évidence, la vie en a décidé autrement puisqu’au détour d’un séjour à l’hôpital va se former un club bien singulier : Le Club des Feignasses. Ce petit groupe original va alors s’unir, rester optimiste face aux aléas de la vie quoiqu’il arrive, caché derrière cette appellation farfelue et hautement symbolique. Un nom bien singulier sorti tout droit de la bouche même de sa principale protagoniste, qui lui a un jour véritablement déclaré "On forme un vrai Club de Feignasses avec mes copines de chimiothérapie".
La preuve, une fois de plus, qu'il n'y a pas de meilleure arme que le rire.
L.F.